Mia Bella, la première pizzeria gastronomique et solidaire de Marseille

Les fondateurs du restaurant solidaire Le République viennent d’ouvrir la pizzeria gastronomique Mia Bella à deux pas de la place de la Joliette, suivant la même démarche inclusive : des pizzas à un euro pour les plus démunis.

À la carte de Mia Bella, on retrouve la Belle de Mai, la Belsunce, la Lacydon, la Roucas Blanc, la Fourragère… ou encore la Joliette, quartier dans lequel a ouvert, lundi 18 décembre, cette nouvelle taverne à pizzas de chefs. Il s’agit du premier établissement hors les murs du République, situé à deux arrêts de tramway, place Sadi Carnot.

Les cofondateurs du restaurant d’insertion, Sébastien Richard, Sébastien Cortez, Sylvain Martin et Richard Lepage, font ici le pari de proposer des pizzas de chefs, en suivant le même principe solidaire qu’au République : à Mia Bella aussi, les plus précaires, bénéficiaires d’un réseau d’associations sociales, peuvent se restaurer au prix d’1 euro symbolique.

Des recettes classiques aux pizzas de chefs

À déguster sur place, à l’étage, ou à emporter, Mia Bella propose des pizz’ résolument marseillaises, les « classiques » au fromage, aux anchois, ou la moit-moit, à 12 € pour la clientèle traditionnelle. Mais aussi des recettes « plus élaborées et pointues, avec une touche de chef », explique Sébastien Cortez, dont les prix varient de 15 à 19 €.

Comme la Lacydon, aux sardines, olives noires et crème de balsamique, la Roucas Blanc à la sauce tomate, mozzarella, palourdes, citron et pesto, la Beaumont à la viande hachée de bœuf, poivrons confits et menthe, ou encore la Trois Lucs au jambon truffé, carpaccio de truffe et œuf parfait.

« L’idée est de raconter le bagage historique de chaque quartier de Marseille à travers les ingrédients choisis dans chaque recette », explique Karim Kahla, les mains dans la pâte. Pizzaïolo depuis une dizaine d’années, il a fermé le chapitre de sa vie de commerçant indépendant pour se consacrer au projet, séduit par son aspect social et l’opportunité de côtoyer le savoir-faire des chefs.

« Une vision différente de la pizzeria »

Principalement celui de Sébastien Cortez, qui a officié pendant dix ans à La Grange, pizzeria historique d’Aix-en-Provence fermée aujourd’hui. « La pizza est la façon la plus importante et la plus diffusée de faire de la restauration à Marseille, relève ce dernier. C’était intéressant, dans la continuité de ce que l’on fait avec la brasserie du République, d’amener une vision différente de la pizzeria. On essaye de toucher tous les pôles de restauration ».

« Et en tant que chef, faire des pizzas, c’est revenir à la base de notre métier : manger. On ne peut pas tricher avec la pizza ! », poursuit-il.

Toujours dans la même démarche qu’au République, le restaurant fonctionne de manière éco-responsable, du choix des ingrédients jusqu’au tri des déchets. « La carte changera selon la saisonnalité, toujours avec des produits locaux et, le plus possible, bio », précise Karim Kahla. Dans cette même optique, Mia Bella pourrait également servir, prochainement, de lieu de formation et d’insertion professionnelle.