En vue de l’entrée au Panthéon du résistant Missak Manouchian en février prochain, le square à son effigie, situé boulevard Charles Livon, est en train d’être réaménagé.
Dans la montée du boulevard Charles Livon (7e), il est un petit square que pas grand monde ne remarque. Pourtant, il offre une vue imprenable sur le Vieux-Port et le fort Saint-Jean. Le jardin Manouchian, nommé ainsi en hommage au militant communiste et résistant d’origine arménienne Missak Manouchian, est en phase de rénovation et de renaturation.
Ce dernier entrera au Panthéon le 21 février prochain, comme annoncé par l’Élysée lors du 83e anniversaire de l’Appel du 18-Juin. « À cette occasion, la communauté arménienne marseillaise a demandé une mise en valeur de cet espace, pour commémorer Manouchian et le génocide arménien, explique Lisette Narducci, adjointe au maire en charge de la Mémoire et des Anciens Combattants.
Renaturation des sols
Une série d’aménagements devrait permettre de remettre en valeur le buste de ce héros de la Résistance, qui trône dos à la mer au milieu du square. Afin de désimperméabiliser les sols, le béton a été retiré pour faire place à « la plantation d’essences méditerranéennes économes en eau : pyrus, arbousier, sauge, romarin », énumère Philippe Cahn, adjoint à la mairie des 1er et 7e délégué aux espaces verts.
D’autre part, « plusieurs bancs vont être ajoutés autour de la partie centrale, en plus de ceux existant ». Un accès va également être aménagé pour les personnes à mobilité réduite.
Signalétique explicative
Une fois la restructuration des espaces verts réalisés, la municipalité prévoit d’installer « une signalétique à l’entrée du square, de manière à rendre visible cet espace, qu’on puisse le repérer et l’identifier. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, déplore Lisette Narducci. Ce square est souvent méconnu des Marseillais ».
L’élue indique qu’un travail est en cours avec un collectif d’associations afin de définir des aménagements commémoratifs. Des plaques explicatives seront installées « pour comprendre Manouchian et son groupe, de façon à retracer l’histoire de ce grand résistant et la fin tragique qu’il a pu vivre », ajoute Philippe Cahn.
Les travaux de renaturation devraient durer une quinzaine de jours, suivis par la signalétique dans un second temps. « Chaque année, une commémoration a lieu à cet endroit en mémoire du génocide arménien », rappelle l’élu. Avant d’évoquer l’organisation d’un événement, l’année prochaine, « autour de la panthéonisation de Missak Manouchian ».