La Région Sud confirme sa volonté de créer le Parc naturel régional des Maures d’ici 2028. Un périmètre de 200 000 hectares se précise, regroupant le massif des Maures, de l’Estérel et du Tanneron.

Le massif des Maures « commence à peine à penser ses plaies. La végétalisation refait lentement son apparition », dépeint François de Canson, maire de la Londe-les-Maures et vice-président au tourisme et à la prévention des risques majeurs de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

En août 2021, un incendie avait ravagé 7 000 hectares d’espaces naturel et coûté la vie à deux personnes. Un drame qui avait « mis en lumière les fortes tensions sur le territoire et les enjeux en termes de biodiversité et d’activités humaines » estime Georges Botella, lui-même vice-président régional à la biodiversité et aux parcs régionaux.

Ce jeudi 26 octobre 2023, les deux élus défendaient le même rapport devant le Conseil régional, qui l’a adopté à l’unanimité. Il entérine la volonté de créer le parc naturel régional des Maures. Il s’agira du 10e site protégé du type sur le territoire, après la création de celui du Mont Ventoux.

Un parc pour rassembler 51 communes

Et un des plus grands puisque qu’il pourrait atteindre « 200 000 hectares », nous précise François de Canson. Voilà un an que la Région a lancé un travail de concertation avec les élus et acteurs de la zone et le périmètre commence à se préciser.

Cette étude d’opportunité et de faisabilité a permis de définir un périmètre à cheval sur le Var et les Alpes-Maritimes. « Pour identifier un territoire dit de la « Provence cristalline » regroupant le massif des Maures, de l’Estérel et du Tanneron », précise Georges Botella.

Ce territoire au patrimoine naturel remarquable englobe 51 communes et une dizaine d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). « Il s’inscrit dans la continuité des parcs naturels de la Sainte-Baume, du Verdon et des Préalpes d’Azur. Créant ainsi un continuum écologique régional », note le vice-président délégué à la biodiversité.

Prévenir les incendies

Les parcs naturels régionaux permettent une protection et une gestion plus prononcée du patrimoine naturel, culturel et paysager. « C’est la garantie d’une gestion réelle et durable des forêts », estime François de Canson. Le vice-président au tourisme se réjouit des retombées économiques, sociales, éducatives, et d’aménagement du territoire…

Mais pour le futur parc naturel des Maures, il insiste sur la question des incendies avec « l’entretien des pistes forestières, le débroussaillement. Une forêt plus propre est une forêt moins vulnérable ».

Naissance attendue en 2028

Mais tout reste encore à faire. Il faudra d’abord approfondir les analyses et élaborer un dossier complet d’opportunité et de faisabilité « d’ici juin 2024, on espère, précise Georges Botella. Pour le transmettre au préfet et valider l’avis de l’État ».

Il faudra ensuite construire la charte qui définira le cadre règlementaire du futur espace naturel, puis soumettre le tout à l’avis de la population. Une enquête publique devrait ainsi se tenir en 2027. Si tout se déroule bien, le Parc naturel régional des Maures verra le jour en 2028.

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