Stationnement anarchique, circulation dangereuse… Le maire de Marseille annonce que 1 500 trottinettes électriques en libre-service seront retirées dans la ville, sur les 4 000 en circulation.
Il suffit de se promener 10 minutes à Marseille pour constater que les trottinettes électriques en libre-service proposées par trois opérateurs privés (Lime, Bird et Voi) séduisent beaucoup de monde. Depuis 2019, cette offre vient pallier le manque de transports en commun de la ville. Elle a conquis « près de 100 000 utilisateurs sur le seul mois de juillet 2023 », note la mairie.
Mais on constate aussi aisément les différents troubles engendrés par ce service. Qu’il s’agisse du stationnement anarchique sur la voie publique et les trottoirs, mais aussi le respect parfois très approximatif du code de la route de la part des usagers. La municipalité tape régulièrement sur les doigts des opérateurs afin de régler ces questions, avec des améliorations relatives.
« C’est à peu près n’importe quoi, c’est mal régulé. J’ai demandé aux opérateurs de faire des choses drastiques. Je vois que quelques fois ils ont trainé les pieds », commente le maire de Marseille, Benoît Payan, sur France Bleu Provence ce matin. « À chaque fois que ça traine les pieds, j’applique une sanction. Et donc aujourd’hui, on va enlever 1 500 trottinettes », sur les 4 000 présentes officiellement dans la ville.
Une pénalité de 25 € par trottinette mal stationnée
Soit plus d’un tiers de la flotte totale. Il restera donc 2 500 trottinettes électriques en circulation dans la ville. En réalité, c’est le renouvellement de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) qui évolue et propose une autorisation de déploiement de véhicules moins important.
La Ville assure par ailleurs que le nouveau cahier des charges impose aux opérateurs « le déploiement d’un tiers de leur flotte en dehors des quartiers centraux dans le but d’assurer un équilibre territorial ». Mais aussi « des communications annuelles sur le respect du code de la route et la sécurité des autres usagers ».
Concernant le stationnement anarchique, la municipalité annonce qu’elle met en place « une pénalité de 25€ pour les opérateurs pour chaque infraction constatée afin de contrer les trottinettes mal stationnées sur l’espace public ».
Ces dispositions règleront-elles les problèmes engendrés par ce service ? Difficile à prédire, mais « si ça continue, on continuera d’en enlever », menace le maire. Toutefois, il espère maintenir cette offre de mobilité. « Les transports en commun marseillais ne sont pas en mesure de répondre aux besoins des Marseillais et les trottinettes permettent de pallier ce manque : je ne les supprimerai donc pas totalement ».