L’open payment fait son arrivée dans les transports marseillais. Plus besoin de ticket pour monter à bord, une carte bancaire sans contact ou un smartphone permettent de payer directement sur les bornes et servent ainsi de titre de transport.
La Métropole Aix-Marseille-Provence, en charge des transports, avait convié la presse et les partenaires à assister au lancement du dispositif « open payment » sur l’ensemble du réseau de transports en commun marseillais.
En effet, depuis la rentrée scolaire, les usagers des bus, tramways et métros de Marseille n’ont plus besoin d’acheter un ticket avant de monter à bord. Ils peuvent désormais payer directement avec leur carte bancaire sans contact sur les bornes de validation des titres de transports. Le montant d’un voyage unique (1,70 €) est directement prélevé, et la carte fera office de ticket en cas de contrôle. Ce système fonctionne également avec les moyens de paiement sans contact sur smartphone ou sur montre connectée.
Un gain de temps conséquent et une simplification pour les passagers. « L’objectif, c’est de faciliter l’accès au transports en commun pour qu’un maximum de monde les privilégie », souligne Martine Vassal, la présidente de la Métropole, qui a investi 6 millions d’euros pour déployer ce système.
Le temps, c’est de l’argent
Le directeur de la régie des transports métropolitains (RTM), Hervé Beccaria, se réjouit d’un « succès immédiat, avec 5 000 paiements sans contact en deux jours. La moitié dans le métro. On pense que l’open payment représentera très vite 50 % de l’achat des billets uniques, et sûrement la quasi-totalité à terme ».
Les titres solo représentent « 17 millions d’euros sur les 100 millions de recettes de la RTM », poursuit-il. Mais il imagine que ce chiffre va augmenter grâce à la nouvelle innovation : « Une bonne partie de la fraude dans les transports est due au retard, à l’empressement. On monte directement car on n’a pas le temps de prendre un ticket. Maintenant ils pourront payer directement en montant et en 1 seconde ».
Enfin, le dernier avantage mis en avant n’est pas des moindres : le gain de temps et de simplicité pour les chauffeurs de bus marseillais comme de cars entre les villes du département (qui seront tous équipés d’ici juin 2024).
Les conducteurs devaient chaque jour vendre des tickets à bord, perdant du temps à chaque arrêt. « C’est une évolution majeure pour nous et pour les clients, note Didier, chauffeur sur la ligne 50 entre Aix et Marseille. Maintenant, ils posent leur carte sur la borne et c’est fini. Ça prend 3 à 4 fois moins de temps à la montée ».
Faciliter la vie des touristes à l’approche d’événements internationaux
L’innovation s’adresse surtout aux passagers occasionnels, qui n’ont pas de carte d’abonnement, dont les touristes. Elle tombe donc à point nommé à l’approche d’événements internationaux à Marseille. Venue du pape fin septembre, Jeux olympiques dans moins d’un an… et la Coupe du monde de Rugby avec un premier match au Vélodrome ce week-end qui attirera des milliers de supporters argentins et anglais.
« Ce sera beaucoup plus fluide pour eux. Et ils connaissent ce système, à Londres, ils l’ont depuis 2012 », rappelle Romain Boisson, directeur France de Visa. La société a participé à déployer le système open payment avec La Caisse d’Epargne CEPAC et Conduent. « Marseille rejoint ainsi Dijon, Lyon et Aix-en-Provence en France, en proposant cette solution qui existe déjà dans 700 villes du monde, dont 200 en Europe ».