Débats, rencontres, ateliers, spectacles, expositions… Le festival Agir pour le vivant reprend ses quartiers du 21 au 27 août à Arles.
Depuis quatre ans, à la fin des vacances estivales, Arles vit durant une semaine au rythme du festival Agir pour le vivant. Un événement porté par les éditions Actes Sud et l’agence Comuna, et soutenu par de nombreux partenaires publics et privés. Débats, rencontres, ateliers, spectacles, expositions, films-documentaires, balades écologiques et sous les étoiles, soirées, concerts… investissent les quatre coins de la ville (place Voltaire, Pop Arles, le Théâtre Antique…).
Dans une ambiance ouverte, conviviale et festive, cette manifestation fédère également une centaine d’intervenants, experts, témoins ou militants, venus de loin pour partager leurs expériences et imaginer des solutions avec le grand public et cheminer ensemble vers une société du vivant.
« Depuis ses débuts, Agir pour le vivant nourrit une ambition forte, celle d’être le lieu d’une très grande diversité de perspectives, de points de vue et de voix afin de dessiner les contours d’un monde permettant d’habiter la Terre de la manière la plus respectueuse et solidaire possible », expliquent les organisateurs.
Cette année, pour sa 4e édition, Agir pour le vivant prend ses quartiers du 21 au 27 août 2023 et amplifie sa démarche de « conversation monde », notamment avec l’Afrique et l’Amérique latine. Depuis deux ans maintenant, un programme de réflexions et d’actions se tisse entre la France, la Colombie et le Cameroun afin de relier les territoires sur des problématiques communes et interroger la possibilité de nouvelles coopérations « pluriverselles ».
7 jours pour penser, s’inspirer, s’impliquer…
Grâce à un écosystème fidèle qui grandit, le festival compte aujourd’hui plus de 500 personnalités. Cet été, plus de 200 d’entre elles sont au rendez-vous, toujours plus diversifiées. Parmi elles, des grands noms de la pensée décoloniale à l’instar de l’anthropologue colombien Arturo Escobar. Considéré comme l’une des figures majeures des sciences sociales contemporaines, il interviendra et sera présent tout au long du festival.
Seront présents également, des personnalité du monde entier comme Barbara Glowczewski, anthropologue ; Catherine Malabou et Chiara Bottici, philosophes ; Alaa El Aswany, écrivain ; Claire Richard, auteure & journaliste ; Edouard Morena, politologue ; Emma Haziza, hydrologue ; Fatima Ouassak, politologue & militante écologiste ; Geneviève Pruvost, sociologue ; Gilles Clément, paysagiste ; Juliette Rousseau, éditrice & activiste féministe ; Nicolas Mathieu, écrivain ; Sophie Gosselin, sociologue & philosophe ; Thierry Gauquelin, écologue ; Tim Ingold, anthropologue…
Cette édition sera marquée par les prises de parole de représentants des peuples autochtones en la personne de Moira Millan, écrivaine argentine et féministe anti-patriarcale engagée ; Hugo Jamioy, poète colombien du peuple Kemsa et engagé pour la cause des forêts ou encore Felipe Valencia, membre du mouvement colombien Vision Suroeste œuvrant pour la préservation de la biodiversité dans les Andes tropicales.
« C’est en multipliant toujours plus les points de vue, en cherchant à élargir ce front écologique et en liant les luttes que l’on redonnera à l’écologie et à la politique leur sens premier : celui d’habiter la Terre de la manière la plus respectueuse et solidaire possible, celui de se donner collectivement les valeurs orientant le vivre ensemble », poursuivent les organisateurs.
Engagements citoyens et accompagnement des entreprises
Justement, cette nouvelle édition se place aussi sous le signe du militantisme et de la citoyenneté, avec des temps participatifs. Le festival propose ainsi en collaboration avec l’Institut des Sciences et de l’Univers des bistros citoyens à l’heure de l’apéro. Les assemblées du vivant offriront, quant à elles, un espace « penser-ensemble », lieu de dialogue plus que de débat, « pour construire du sens partagé ».
L’École nationale supérieure de la photographie abritera des résidences de réflexion et d’inspiration pour aider à concrétiser les actions des entreprises et organisations publiques. L’occasion de découvrir une nouvelle méthodologie d’accompagnement à travers le nouveau jeu de cartes collaboratif mis au point avec l’Institut des Futures souhaitables « et qui stimule le passage à l’action en faveur du vivant des entreprises ».
Qui dit festival, dit moments festifs. Souleymane Diamanka, poète sénégalais, slameur et passionné par les mots, assurera la soirée d’ouverture, le lundi 21 août. Mercredi 23 août, la soirée poésie se conclura avec la pianiste Madeleine Cazenave. Samedi 26 août, place à Blick Bassy, chanteur, guitariste et percussionniste camerounais mêlant rythmes bantoues, jazz et soul pour une soirée de clôture festive et solidaire.
À noter, une performance poétique et musicale de Cyril Dion et Sébastien Hoog ; la présence du collectif de Dj GogoGreen, qui fait la tournée des festivals à vélo tout l’été et « One song One Ocean » mixant musique, sciences et écologie avec des conversations musicales entre artistes et mammifères, afin d’accompagner une campagne en Méditerranée.
La jeunesse en première ligne
Agir pour le vivant a à cœur de transmettre et donner la parole aux jeunes dans un lieu qui leur est dédié à Arles, le POP. Cette mobilisation de la jeunesse de la région Sud prend forme avec une résidence autour d’ateliers d’écriture et d’expressions artistiques en tous genres pour revisiter les formes de l’engagement.
« Si les chiffres et les rapport ne suffisent pas à insuffler un mouvement de bascule profond et collectif, c’est par l’art et la création que Le Bruit qui court entend dessiner les contours d’une société écologique et solidaire ». 4 parcours pédagogiques sont proposés à 50 jeunes (18-25 ans) par ce collectif d’« artivistes » avec pour vocation de faire émerger un nouveau vocabulaire de l’engagement au travers de la création artistique.
Retrouvez ici la programmation complète de la 4e édition du Festival Agir pour le vivant.