Le ministre de l’Économie et des Finances, Le Bruno Le Maire était à Marseille cet après-midi, pour échanger avec les commerçants victimes des violences urbaines et en appelle à la « mobilisation générale ».

En marge des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, est à Marseille, pour échanger avec les commerçants durement impactés par les épisodes de violences urbaines des derniers jours et faire un point sur la mise en œuvre des mesures mises en place à la fois par les assureurs et par l’État. 

Le centre-ville de la cité phocéenne a été particulièrement touché. Le ministre s’est rendu rue Paradis et rue Saint-Ferréol, où les commerçants tentent de relancer leur activité et de se remettre psychologiquement, aux côtés du président de la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille, Jean-Luc Chauvin, de Renaud Muselier, président de la Région Sud, du préfet de Région, Christophe Mirmand.

À cette occasion, Bruno Le Maire, s’est dit « personnellement très frappé par les mots que j’ai entendus, des commerçants de Marseille qui ont peur, qui ne comprennent pas ce qui leur est arrivé et qui nous demandent notre soutien. Ils ont le soutien total du gouvernement ».

Les assureurs en première ligne

Le ministre a également profité de son passage à Marseille « pour appeler à la mobilisation générale pour tous les commerces de France et en particulier les commerces indépendants qui ont été saccagés ou pillés, voire incendiés au cours des derniers jours ».

Il appelle les assureurs, particulièrement, à faire le nécessaire pour indemniser rapidement. « Je pense que nous n’y sommes pas encore », dit-il, les invitant « à ne pas utiliser toutes les arguties juridiques possibles des contrats pour refuser d’indemniser à la hauteur du préjudice subi ou d’indemniser suffisamment rapidement. Je le dis très clairement à nos amis assureurs, ils ont pris des engagements, ils doivent les tenir ». 

Les assureurs se sont en effet engagés à prolonger le délai de déclaration de sinistre à 30 jours, contre cinq habituellement. Mais aussi à indemniser le plus rapidement possible, réduire le montant des franchises sur les indemnisations par les assurances pour les petits commerçants indépendants les plus touchés.

Les aides déployées

En complément, une série de réponses a été mise en place par l’État : des reports de charges sociales et fiscales pour les entreprises en difficulté peuvent être demandés. À titre exceptionnel, la possibilité pour les commerçants les plus touchés et en grande difficulté de bénéficier, au cas par cas, d’une annulation de charges sociales et fiscales, la modulation à la baisse de son taux d’impôt sur le revenu peut être demandée pour les commerçants indépendants.

La Région Sud, la Métropole Aix-Marseille-Provence et la Chambre de commerce et d’industries métropolitaine ont lancé un fonds d’urgence de 10 millions d’euros pour aider les commerces. Une aide directe de 10 000 euros est débloquée sous 15 jours pour chaque commerce pillé et vandalisé. La Ville de Marseille a également mis en place une aide exceptionnelle de 2 millions d’euros.

Bouton retour en haut de la page