Le Conseil des jeunes métropolitains souhaite mettre en place des « contraventions pédagogiques » dans les transports en commun. Elles permettent de transformer une amende en abonnement.

Quand la Régie des transports (RTM) et son commanditaire, la Métropole Aix-Marseille-Provence, lancent des portillons anti-fraude dans les stations de métro, la jeunesse a une autre approche pour inciter les usagers à payer leurs trajets. Le Conseil des jeunes métropolitains (CJM) voit se concrétiser sa première mesure : les « contraventions pédagogiques » remplaceront bientôt la traditionnelle amende.

Le concept ? « Lorsqu’un passager sera contrôlé sans titre de transport, l’agent lui proposera soit de payer la contravention, soit de payer un abonnement », explique Khalil Feldjaoui, 22 ans, membre de la commission mobilité du CJM.

« Le prix peut souvent être proche entre une amende et un pass RTM. Ça permettra à l’usager de se mettre en conformité sur le long terme tout en faisant rentrer de l’argent pour les transports ».

« Les différentes politiques répressives n’ont pas montré leur efficacité »

Car, sur le problème de la fraude, les jeunes élus métropolitains font le même constat que leurs aînés : « Elle représente 25 millions d’euros par an, poursuit Khalil. C’est l’équivalent de 80 bus en moins sur le réseau de la Métropole. On pourrait financer beaucoup de projets d’intérêt général avec cet argent ».

C’est sur la méthode que la jeunesse propose une autre approche. « Les différentes politiques répressives n’ont pas montré leur efficacité. La pédagogie nous paraît aujourd’hui plus pertinente », explique l’étudiant en licence d’administration publique.

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Entrée en vigueur en janvier 2024 ?

Lui et ses collègues ont réussi à convaincre de faire adopter cette mesure par le conseil métropolitain. Mais quand ? « Nous souhaitons qu’elle entre en application le 1er janvier 2024 », raconte Khalil Feldjaoui.

La présidente de l’intercommunalité, Martine Vassal, ne se risque pas à annoncer une date pour le moment. Car « il faudra d’abord traduire cette proposition au niveau juridique. Il faut un peu de temps mais ça peut se faire rapidement ».

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