Dès juillet, la gare Saint-Charles sera équipée de nouveaux portillons anti-fraude de plus haute performance. Toutes les stations de métro seront équipées d’ici à 2027.
Passer à plusieurs, « en petit train », forcer les portes vitrées ou encore passer par-dessus les tourniquets… Frauder dans le métro, ce temps est peut-être bien révolu. La Régie des Transports Métropolitaine (RTM) et la Métropole ont présenté, jeudi 8 juin, un nouveau portillon anti-fraude (PAF). Ce dispositif vise à diminuer drastiquement les fraudes car « 16% des usagers ne payent pas dans le métro », avance Hervé Beccaria, directeur général de la RTM.
Ce grand bloc de métal, haut d’un mètre quatre-vingt-dix et plus large que ses confrères dispose de nouvelles avancées. Sa forme en pointe « diamant » et sa structure inclinée compliquent les sauts des fraudeurs. Une première en France, mise au point spécialement pour la RTM. Ses grandes portes vitrées ont été renforcées pour éviter d’être brisées trop facilement.
Des portillons améliorés et plus robuste
Ces bornes disposent de nouvelles fonctionnalités. « Il y a davantage de capteurs que sur les bornes en fonctionnement », poursuit Hervé Beccaria. Le temps de fermeture des portillons pourra être paramétré plus facilement avec une détection des usagers et de leur comportement.
Autre innovation, les usagers auront la possibilité, à partir de septembre, de payer en sans contact directement sur ces appareils avec le « open paiement ». Un système qui palliera « le retard d’une quarantaine d’années » de ces portillons d’accès.
200 portillons en 2027 dans toutes les stations
Dès juillet, la gare Saint-Charles « sera rendue à ses voyageurs », après de grands travaux. Elle sera la première station à bénéficier de ces nouveaux portiques. Suivront la station Joliette en octobre, et avant la fin de l’année 2023, les stations Malpassé et Colbert. L’ensemble des tourniquets va être remplacé d’ici à 2025 par les nouveaux portillons.
À travers cet investissement de 12,5 millions d’euros, la RTM et la Métropole visent la réduction des pertes liées aux fraudes mais également à renforcer un « sentiment de sécurité mais aussi de justice. Voir des personnes ne pas payer alors que vous êtes en règle augmente ce sentiment d’injustice », avance Hervé Beccaria. Au total, 200 portillons seront déployés sur l’ensemble des stations d’ici 2027.