Lors de son bilan de mi-mandat environnemental, la Métropole Aix-Marseille-Provence a annoncé la création d’une société publique locale pour porter des projets de production d’énergies renouvelables sur le territoire.
« Nous souhaitons créer une société publique locale (SPL) de l’énergie d’ici fin 2023 », a déclaré Laurent Simon, vice-président de la Métropole Aix-Marseille-Provence délégué à la transition énergétique. Une annonce faite le mardi 30 mai à Aubagne lors du bilan de mi-mandat de l’intercommunalité sur le volet environnement.
L’élu a d’abord rappelé le rôle de l’institution dans le développement de projets d’énergies renouvelables sur le territoire. « Nous sommes un relais de financement, pour redistribuer les différents fonds de l’État, de l’Europe, etc. et accompagner des projets de transition énergétique publics comme privés ».
Comme les réseaux de chaleur et de froid des communes, la rénovation énergétique des bâtiments… Mais aussi les grands projets de centrales solaires, sur le camp militaire de Carpiagne par exemple, ou l’implantation de la giga-usine de panneaux photovoltaïques à Fos.
Financer les projets publics d’énergies renouvelables
Mais « notre propre patrimoine public représente également un gisement très important d’énergies renouvelables », a poursuivi le vice-président métropolitain. « Les nombreux parkings métropolitains que l’on peut couvrir de panneaux solaires, et les bâtiments publics des communes, très engagées dans la transition… On est en train de recenser tous ces projets ».
C’est là qu’intervient la société publique locale de l’énergie, « qui aura pour mission de porter, financer et réaliser tous ces projets, pour accélérer la transition énergétique du territoire », explique Laurent Simon.
Accélérer vers l’autonomie alimentaire
« Accélérer », c’était le maître-mot de Martine Vassal, présidente de la Métropole, lors cette réunion publique de bilan environnemental. « Car c’est en Méditerranée que le changement climatique sera le plus important. C’est pour cela que les chantiers de transition écologique se multiplient, se diversifient et s’intensifient ».
L’institution mise sur divers axes pour faire face à la crise climatique. D’abord, « l’autonomie alimentaire territoriale », pose la présidente. Un vaste chantier, car malgré 145 000 hectares de terres cultivées et 2 355 exploitations agricoles « 80 % des productions sont vendues et consommées hors de Provence, tandis que 80 % de la consommation est importée », rappelle Christian Burle, vice-président délégué à l’agriculture et l’alimentation.
Il s’agit donc de réorienter la filière en favorisant le circuit court. Cela passe par le développement des marchés de producteurs locaux, comme par les menus de saison et de proximité servis dans les cantines scolaires. Mais la Métropole intervient aussi sur le foncier, en rachetant ou sanctuarisant des terres agricoles pour aider des producteurs à s’implanter. Le Projet Alimentaire Territorial représente ainsi près de 150 000 hectares dans les Bouches-du-Rhône.
🗨️@ChristianBurle, VP @AMPMetropole : « L’agriculture est un enjeu majeur pour notre territoire. Les paysans nous nourrissent, contribuent à notre santé, façonnent nos paysages, nous aident à limiter les risques incendie/inondation, maintiennent la biodiversité. »#BilanMiMandatAMP pic.twitter.com/kKmu1zQ4xK
— Aix-Marseille-Provence Métropole (@AMPMetropole) May 30, 2023
L’eau et les déchets au centre du viseur
L’environnement concerne de nombreux autres volets sur lesquels la Métropole Aix-Marseille-Provence peut agir. Comme la question de l’eau, que les sécheresses de plus en plus violentes menacent. « Grâce à tous nos efforts, nous n’avons eu à déplorer sur le territoire aucune coupure », se félicite Roland Giberti, vice-président délégué à l’eau.
Au-delà des robinets des Provençaux, l’intercommunalité travaille à la bonne santé écologique des cours d’eau. En plus de favoriser le développement de la faune et la flore, de favoriser l’absorption des pluies, l’aménagement des berges permet de prévenir les inondations. Délégué à cette question, le vice-président métropolitain Didier Réault rappelle que « 7 millions d’euros par an sont mobilisés au travers de la GEMAPI », pour la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations.
Enfin, Martine Vassal a rappelé ses ambitions pour « accélérer vers une métropole zéro déchet. On peut tout recycler aujourd’hui et c’est ce que nous allons faire », promet-elle.