Philippe Daumas, délégué régional Provence Alpes Méditerranée du groupe Orange, nous ouvre les coulisses du réseau de l’opérateur dans la cité phocéenne. Plongée au coeur de la machine qui fait tourner nos données numériques.
C’est un monde insoupçonné qui se cache dans les répartiteurs du groupe Orange. Ils sont au nombre de 180 dans les Bouches-du-Rhône et ils permettent aux habitants et aux entreprises du territoire d’avoir accès tous les jours au réseau internet.
Dans ce monde de câbles et de fils, les techniciens oeuvrent dans l’ombre pour assurer la continuité du service. « C’est un lieu où les infrastructures connectent l’ensemble des réseaux, que ce soit l’ADSL, la fibre et le réseau mobile », nous explique Philippe Daumas, délégué régional Provence Alpes Méditerranée du groupe Orange.
Une transition progressive de l’ADSL vers la fibre
Dans le répartiteur que nous visitons dans le quartier de la Joliette, les infrastructures ADSL, qui utilisent des paires de fils de cuivre, se révèlent très volumineuses.
Philippe Daumas pointent du doigt les gros câbles. Ils regroupent chacun 900 clients et viennent se répartir sur des jarretières. « On maintient une bonne qualité de service, assure-t-il, en attendant le basculement sur la fibre ».
Car l’avenir, c’est bien elle. En se servant de fibres de verre, excellentes conductrices de lumière, la fibre optique permet d’acheminer les données numériques sur de longues distances et à très grande vitesse, avec des débits internet qui sont multipliés par 10.
« Pour un même volume de clients par rapport à l’ADSL, on a un volume d’infrastructures beaucoup plus réduit. Sur un même câble, on peut relier beaucoup plus de clients », indique le délégue régional.
Le déploiement de la fibre se poursuit
Sur le territoire marseillais, plus d’un million de logements et locaux commerciaux sont aujourd’hui raccordables à la fibre. En volume, cela représente environ 80%. « Il nous reste environ 300 000 foyers à raccorder, poursuit le dirigeant d’Orange, et nos équipes travaillent actuellement sur ce déploiement ».
Il tient à rappeler qu’Orange, avec ses 2500 salariés dans les Bouches-du-Rhône, est « sans doute un des premiers employeurs locaux et une des entreprises qui investit le plus dans les réseaux. 9 milliards d’euros ont été investis au niveau national dans la fibre. Ce sont énormément d’investissements qui sont faits par Orange sur fonds propres ».
La 5G révolutionne aussi les usages
L’internet à haut débit, c’est aussi le déploiement de la 5G depuis quelques années. Et Marseille a été la première ville a être couverte puisque, dès 2018, Orange a choisi de la tester dans la cité phocéenne. Aujourd’hui, 43 communes en bénéficient dans l’ensemble des Bouches-du-Rhône.
« Avec la 5G, on a des débits qui sont comparables à ceux de la fibre, se réjouit Philippe Daumas. C’est une technologie qui va permettre d’accompagner les activités industrielles, des petits artisans jusqu’aux plus grands groupes. Et elle présente un intérêt écologique : les antennes 5G s’allument uniquement quand elle sont sollicitées, alors que les antennes 4G fonctionnent 24 heures sur 24 ».
Le monde de la santé en bénéficie déjà avec « le développement de la télé-consultation et de la télé-chirurgie ». L’Orange Vélodrome a également fait sa révolution technologique : « On a des photographes présents qui sont capables de diffuser instantanément leurs photos sur les écrans du stade ». Petit à petit, aux quatre coins de la ville, la 5G accélère l’émergence de nouveaux usages.