Le restaurant de la Bonne-Mère fait table rase du passé

Une nouvelle page s’ouvre pour le restaurant de la basilique Notre-Dame de la Garde. Après plusieurs mois de fermeture, il a rouvert ses portes avec une nouvelle identité, une carte réinventée et une décoration épurée.

C’est un tout nouveau restaurant qui accueille désormais les visiteurs du sanctuaire de Notre-Dame de la Garde. L’Eau vive n’est plus. L’ancien établissement a dû fermer ses portes le 30 septembre dernier, après que l’organisation Famille Missionnaire Donum Dei, qui le gérait depuis 1993, a été condamnée pour travail dissimulé, comme l’avait révélé le site Marsactu. Le diocèse avait alors lancé un appel à propositions pour reprendre l’activité.

Ouvert au public depuis février, le sobrement nommé Restaurant du sanctuaire a été entièrement repensé. Le lieu, à présent administré par l’association du Domaine de Notre-Dame de la Garde, révèle une offre culinaire retravaillée dans un cadre lumineux à la décoration épurée.

« Nous regardons vers l’avenir »

« Nous regardons vers l’avenir. C’est un lieu à l’histoire forte, qui a su se transformer depuis 1214 », affirme le recteur Olivier Spinosa. Celui-ci souhaite que le restaurant « soit un lieu convivial, vivant et ouvert à tous », qui puisse devenir « un élément à part entière d’une visite à la basilique ».

Philippe Blanchet, président de l’association du Domaine, indique quant à lui qu’« il était urgent de rouvrir afin que le lieu puisse vivre. Nous voulions une certaine continuité dans l’accueil pour respecter les anciens clients, mais une vraie différence ».

Épicerie de produits monastiques

La différence est d’abord passée par un relooking des deux salles du restaurant, confié à Alinéa. L’enseigne de décoration aubagnaise a privilégié des matériaux naturels, tout en travaillant « sur la symbolique des objets portés par la basilique », comme les bateaux et les ex-voto, les rameaux d’olivier, ainsi que des photographies d’archives accrochées au mur.

Une statue argentée de la Vierge veille sur les tables et trône devant une épicerie de produits « made in abbayes », provençaux et d’ailleurs, sélectionnés par la boutique Artisanat Monastique de la rue Paradis (6^e) : miels, vins et bières biologiques, confitures cuites au chaudron, confiseries, biscuits, miels…

Terroir provençal et méditerranéen

Côté cuisine, les produits du terroir provençaux et méditerranéens sont à l’honneur. Les clients ont le choix entre plusieurs propositions à la carte, comme la soupe au pistou, les rillettes de sardines au citron confit ou la daube provençale, mais aussi des péchés mignons comme la mousse au chocolat ou le clafoutis pomme-poire. Un menu du midi est affiché à 14,50 €, entrée, plat, dessert, verre de vin ou café, et vue imprenable sur la ville comprise.

L’association du Domaine « porte un regard particulier sur les produits présentés et les prix qui sont offerts, explique son président. Ça ne doit pas être un lieu d’exception, mais un lieu d’excellence qui doit être accessible au plus grand nombre ». L’enjeu est notamment « que les Marseillais se réapproprient le lieu, qu’ils viennent seuls, en famille ou entre amis », renchérit le Père Spinosa.

Avec une capacité assise de 110 couverts, l’équipe de neuf salariés, dont deux jeunes en situation de handicap, reçoit donc les pèlerins, fidèles, touristes ou promeneurs marseillais, de l’heure du petit-déjeuner à celle du goûter.