Le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur a 40 ans et son bâtiment, inauguré en 2013, célèbre ses 10 ans. À l’occasion de ce double anniversaire, l’institution culturelle prend le nom de « Cité de l’art contemporain » et souhaite être un point de rassemblement.
Avec ses 1500 panneaux de verre, le bâtiment imaginé par l’architecte japonais Kengo Kuma ne passe pas inaperçu dans le quartier de la Joliette depuis son inauguration en 2013. 10 ans déjà que l’éblouissante façade abrite le Fonds Régional d’Art Contemporain (Frac), qui fête cette année ses 40 ans.
Un double anniversaire célébré avec un changement de nom. Le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur devient le Frac Sud – Cité de l’art contemporain. À travers cette nouvelle dénomination, plus transparente pour le grand public, l’institution souhaite faire « rayonner l’art contemporain sur l’ensemble de la région Sud ».
Hisser la région « au sommet de l’art contemporain »
Riche d’une collection de plus de 1400 œuvres, représentant plus de 650 artistes, et d’un vaste réseau de partenaires, le Frac s’efforce depuis quelques années à développer de nouveaux modes de diffusion pour rayonner auprès d’un large public. Son nouveau nom devrait contribuer à le rendre plus lisible pour celui-ci.
La présidente du Frac Sud, Caroline Pozmentier-Sportich, y voit un signal fort qui ancre l’institution « dans son territoire et qui reflète ses identités, celles d’un Sud ouvert sur le monde et le patrimoine millénaire de la Méditerranée ». Elle souhaite faire du lieu un véritable « point de rassemblement de toute la région ».
Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, se réjouit aussi de cette évolution qui traduit selon lui l’ambition de hisser le territoire « au sommet de l’art contemporain ».
Responsabilité sociale, patrimoniale et environnementale
Cette année de célébrations est donc placée sous le signe du renouveau pour le Frac Sud qui annonce vouloir inscrire son action dans « un triptyque », entre responsabilité sociale, patrimoniale et environnementale.
« Alors que nous faisons face à des crises multiples, plus que jamais l’espace critique que la culture et l’art ouvrent est nécessaire, estime Caroline Pozmentier-Sportich. Pour mieux comprendre ce qui se joue à l’échelle du monde, dans nos villes, sur nos territoires entre campagne, mer et montagne ».
Elle souhaite notamment que l’institution réponde « plus haut et plus fort au défi environnemental pour faire évoluer les modes de production de diffusion du Frac et son empreinte énergétique ».
Concernant le volet événementiel, plus de 50 projets hors et dans les murs devraient voir le jour en 2023. À noter parmi eux la naissance de « la première biennale d’art contemporain au cœur du quartier de la Joliette ». L’année sera aussi marquée par le début de l’Olympiade Culturelle en vue des Jeux Olympiques 2024, avec une programmation artistique autour du sport partout sur le territoire régional.
Trois nouvelles expositions à découvrir
Le Frac Sud ouvrira son quarantième anniversaire avec trois nouvelles expositions que le public pourra découvrir cette fin de semaine. La première est consacrée à un artiste majeur de la scène artistique internationale : Hamish Fulton.
Depuis 50 ans, cet artiste britannique parcourt le monde à pied. Des milliers de kilomètres explorés retranscrites sous forme de photographies, de textes, de dessins ou encore de peintures murales qui interpellent « sur nos liens d’interdépendance avec la nature et sur notre modèle de société productiviste ».
Dans le cadre des 10 ans du bâtiment imaginé par Kengo Kuma, la seconde exposition met à l’honneur le célèbre architecte en s’appuyant sur le roman de science-fiction Solaris écrit en 1961 par Stanislas Lem. Une fable métaphysique qui décrit l’expédition, sur une planète lointaine, de scientifiques intrigués par les phénomènes étranges que semble y susciter un vaste océan.
Le plateau expérimentations du Frac sera, quant à lui, investi par Liv Jourdan et Mathis Pettenati. Les deux artistes proposent « un milieu pictural visité par les formes du vivant » où les différentes représentations d’un monde en mutation, parfois parasité, dialoguent. Rendez-vous le 24 mars à 18h30 pour le vernissage.
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