En recrutant 82 agents d’assistance et de protection (GAP) de plus d’ici à 2025, la Métropole Aix-Marseille-Provence et la RTM entendent lutter contre la fraude et l’insécurité sur le réseau de transports en commun marseillais.
Il y a un an, la Métropole Aix-Marseille-Provence et la RTM introduisaient le nouveau groupe d’assistance et de protection (GAP). Cette brigade, qui assure la sécurité des agents de la RTM et des usagers des transports à Marseille, va voir ses effectifs doubler prochainement.
Ainsi, d’ici 2025, 82 agents supplémentaires devraient être affectés sur l’ensemble du réseau de bus, de tramway et de métro : 41 agents supplémentaires pour le GAP, et autant d’agents vérificateurs pour accentuer la lutte contre la fraude. 28 de ces agents volontaires seront recrutés en interne dès le mois de septembre.
Cet investissement conséquent, chiffré à 4,9 millions d’euros, doit permettre d’« assurer une couverture pendant toute la durée de l’exploitation, de 4h à 2h du matin », précise Martine Vassal, présidente de la Métropole. Le réseau de transports en commun marseillais est actuellement en pleine transformation, avec notamment l’extension du tramway, la refonte du réseau de bus et la modernisation du métro.
« Lutter contre le sentiment d’insécurité »
Environ 900 faits générateurs d’insécurité sont reportés annuellement pour une moyenne d’environ 900 000 voyages par jour. Selon une enquête parue en 2022 sur la base des statistiques du ministère de l’Intérieur, ceci fait du réseau marseillais « l’un des plus sûrs de France, devant Paris, Lyon et Lille », assure Catherine Pila, présidente de la RTM.
« Malheureusement, il subsiste certaines fois un sentiment d’insécurité, poursuit-elle. C’est contre celui-ci que nous souhaitons lutter, au même titre que celui contre la fraude ». La Métropole estime le manque à gagner généré par la fraude à 28 millions d’euros par an. « Soit l’équivalent du coût d’achat d’une rame de métro, de cinq rames de tramway ou de 80 bus ».
« Entre 2021 et 2022, les faits signalés au PC sécurité de la RTM ont même diminué de 9,8 % », ajoute-t-elle. Depuis la création du GAP, le nombre de contrôles de titres de transports dissuasifs a quant à lui augmenté de 40 %.
Pour assurer leur sécurité, les agents ont tous été équipés, dès la fin du mois de mars, d’un gilet « pare-lame » les protégeant contre de potentielles agressions au couteau durant leurs interventions sur le terrain, au nombre de 3646 ces 9 derniers mois.
Bouton SOS
Parmi les autres dispositifs de sécurité mis en place, un bouton SOS est accessible par le menu principal de l’application mobile RTM. Il permet à toutes les victimes et à tous les témoins de déclencher une alerte en cas d’agression, par appel ou par message instantané pour plus de discrétion.
Douze alertes majeures ont déjà été traitées par le PC sécurité de la RTM depuis le lancement de ce dispositif, permettant une intervention très rapide des forces de l’ordre et des agents du GAP sur le terrain.
Avec ces efforts, la Métropole espère « augmenter la fréquentation du réseau de 50 % » à l’horizon 2030.