La Ville de Marseille durcit les règles avec les opérateurs de trottinettes électriques pour endiguer les problèmes de stationnement anarchique.
Depuis leur arrivée à Marseille en 2019, les trottinettes électriques ont pris de plus en plus de place dans l’espace public, comme dans le débat public. Stationnement anarchique, partage de la voirie, danger de la circulation… Les opérateurs privés et les règlements se succèdent, mais les nuisances du service persistent.
L’adjointe municipale aux mobilités, Audrey Gatian, avait lancé un ultimatum aux opérateurs. Ils devaient présenter des solutions à la Ville ce lundi 13 février. L’élue les juge « crédibles » au sortir de cette réunion.
Pour l’heure, elle ne met donc pas à exécution sa menace de mettre fin à la convention qui autorise ces groupes privés à déployer leurs véhicules sur la commune.
Des patrouilles multipliées par 4
L’adjointe détaille les dispositifs qui doivent régler les problèmes de stationnement anarchique. Car les trottinettes et vélos électriques doivent être garés dans des stations prévues à cet effet. Mais en réalité, on constate chaque jour des véhicules stationnant anarchiquement sur des trottoirs ou sur la chaussée, quand ils ne débordent pas des stations surchargées.
C’est pourquoi le nombre de trottinettes par station sera désormais limité « à 3 ou 4 par opérateur », explique Audrey Gatian. Les sociétés doivent également grossir leurs effectifs de « patrouilleurs » chargés de répartir correctement les flottes et de ramasser les véhicules encombrants. « Ils vont multiplier par 4 les temps-pleins dédiés à cette mission », promet l’élue.
Autre solution mise en place pour « réduire les fraudes » et améliorer le comportement des usagers : le contrôle d’identité. « Il faudra désormais entrer une pièce d’identité dans l’application et la confirmer avec une photo pour la reconnaissance faciale », annonce Audrey Gatian.
Une réunion de suivi chaque mois
Pour s’assurer de l’amélioration du service avec des données précises, l’adjointe avait annoncé la mise en place d’un logiciel de suivi en temps réel des trottinettes. « D’ici deux semaines », il permettra aux services de la Ville de scruter en direct les déplacements et le stationnement des engins.
Pour s’assurer de la bonne mise en place de ces mesures et de l’amélioration du service, les réunions entre opérateurs et la mairie se tiendront dorénavant chaque mois. Objectif : un service irréprochable pour la saison estivale, alors que la dernière « s’est mal passée », admet Audrey Gatian. Un test ultime avant le renouvellement de la convention prévu en octobre ?