La métropole Toulon Provence Méditerranée vient de terminer la rénovation complète d’un terrain de foot avec une pelouse en noyaux d’olives, sur le complexe sportif Léo Lagrange.
Dans le cadre d’un programme global de réfection de ses terrains de sport synthétiques, la Métropole toulon Provence Méditerranée (TPM) a opté pour une innovation. Deux terrains, situés au stade Léo Lagrange à Toulon et à la base nature et sport du Vallon du soleil à La Crau, ont remplacé leurs pelouses synthétiques à base de granules de caoutchouc par des solutions plus naturelles : des noyaux d’olives concassés pour l’un, du liège pour l’autre.
Cette démarche initiée par la Métropole « vient anticiper la prochaine interdiction des microplastiques par l’Union Européenne » précise Hubert Falco, maire de Toulon et président de la Métropole TPM.
Le terrain du complexe Léo Lagrange est homologué T6 par la Fédération Française de Football pour les catégories de jeunes et des matchs de 8 et 11 joueurs. Il est utilisé tous les jours par 5 collèges et lycées, 35 clubs sportifs et le grand public en accès libre.
Grâce à ses deux tribunes de 1500 et 1045 places, ses vestiaires et salles polyvalentes et des équipements modernes, le complexe est homologué pour le plus haut niveau, et accueille des compétitions nationales et internationales.
Des olives à la place du caoutchouc
La nouvelle pelouse du terrain de foot en noyaux d’olives concassés a été développée par l’entreprise varoise Méditerranée Environnement qui enchaine les réalisations depuis plusieurs années. Son premier coup d’essai était sur un terrain de foot à La Ciotat il y a 3 ans. On vous en parlait ici.
Les pelouses synthétiques traditionnelles sont fabriquées à 60% à base du caoutchouc utilisés pour les pneus, donc d’hydrocarbures d’origine pétrolière. Sans compter le « noir de carbone », les plastifiants, le soufre et autres polluants qui entrent dans sa composition. « Les billes des terrains synthétiques se glissent dans les chaussures et les vêtements, se dispersent avec le vent, sont emportées par la pluie, nous expliquait le directeur commercial de Méditerranée Environnement lors du développement du premier terrain à La Ciotat. Elles finissent dans la nature, les cours d’eau et par ruissellement, dans la mer ».
L’utilisation des noyaux d’olives présente donc de nombreux avantages. La production en circuit-court déjà, puisque toutes les olives utilisées sont issues de producteurs de la région. Cette idée, qui parait simple et évidente, permet de valoriser un déchet vert pour remplacer un produit polluant, le caoutchouc, sans perdre en confort pour les sportifs. Mais aussi pour la résistance du terrain aux intempéries. En effet, lorsqu’il y a de fortes pluies, la pelouse reste bien en place.
« Nous avions déjà testé le liège et les fibres de coco, mais c’est très léger donc l’eau et le vent les éparpillent vite. Ce matériau 100% naturel est un très bon compromis et il imite mieux les sensations d’une pelouse naturelle ».