Comme le veut la tradition, chaque 4 décembre, pour la Sainte-Barbe, les Provençaux plantent le Blé de l’espérance dans des petites coupelles. Une démarche solidaire pour les enfants malades.

C’est une tradition en Provence : le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe, on sème quelques grains de blé dans une coupelle sur un lit de coton humidifié. Au fil des jours, les grains vont germer pour former, le soir de Noël, l’ornement floral de la Crèche ou de la table de fête.

Cette légende, héritée de la Rome et la Grèce antiques, s’est peu à peu installée pour embellir nos décors de fête avec cet adage : « Blé Bien Germé, Prospérité Toute l’Année ».

Aujourd’hui, la tradition se perpétue grâce à l’association « Le Blé de l’Espérance » qui récolte de l’argent issu de la vente de sachets de blé, afin de financer des projets pour rendre la vie plus douce aux enfants malades hospitalisés ou porteurs d’un handicap.

Le Blé de l’Espérance, une tradition solidaire

L’histoire du Blé de l’Espérance débute en 1988, il y a 33 ans. « Un chef du service pédiatrie de l’hôpital La Timone cherchait un moyen de rénover le service qui était en mauvais état. Il connaissait Maguy Roubaud, une journaliste de France 3 qui animait des émissions médicales » se souvient Marc Dupont, président de l’association.

« Il lui a demandé : est-ce tu aurais un moyen de m’aider ? Et en effet, elle connaissait Alain Storione qui était président des Moulins Storione, qui produit les farines de Banette, poursuit Marc Dupont. Il lui a dit, moi mes boulangers distribuent du blé à leur client, on va leur demander s’ils ne veulent pas le vendre une somme modique pour que l’argent récupéré permette de remettre le service en état ».

L’objectif fixé par Maguy Roubaud était de 200 000 francs (30 490 euros). Il fut non seulement atteint mais littéralement pulvérisé, avec une collecte de 450 000 francs (68 602 euros), permettant ainsi de conserver des fonds pour l’année suivante.

« Finalement, ils ont dit, on va continuer ! Et l’opération s’est pérennisée jusqu’à aujourd’hui, raconte le président du Blé de l’espérance. Comme les Restos du Cœur, c’est une opération qui aurait dû durer un hiver et qui dure depuis 35 ans… ».

Améliorer le quotidien des enfants malades

Aujourd’hui, l’association Blé de l’Espérance mène deux actions. « On n’achète pas le matériel médical parce que c’est hors de prix, mais on achète tout ce qui peut améliorer le quotidien des enfants. Parce que les enfants hospitalisés au long cours, qui ont des chimiothérapies ou de grosses interventions, méritent qu’on les aide ».

Les dons permettent de créer des ateliers de musique, de cinéma, de peinture, de mosaïque, d’informatique… « On a monté un atelier cinéma à l’hôpital Salvator en face de l’IPC, et un autre à l’hôpital L’Archet à Nice. Ce sont les enfants qui écrivent les scénarios et créent des films ».

Et pour les enfants en situation de handicap, l’association finance des sorties en poney, en vélo, en kayak ou de l’escalade, mais aussi des sorties en famille et en club avec les enfants autistes.

En moyenne, chaque année, l’association collecte 300 000 euros de dons avec sa vente de blé, une fois qu’elle a remboursée ses frais de fonctionnement (achats des boites en cartons, sachets pour le blé, logistique, administratif…).

Pour participer, vous pouvez acheter les sachets du Blé de l’espérance dans les boulangeries et les commerces de tout le territoire et sur les marchés de Noël des communes ou sur le site internet de l’association www.lebledelesperance.com.

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