Le tourisme dans la région se porte bien. Alors que l’année 2022 s’achève, tous les voyants sont au vert. Réunis hier à l’aéroport Marseille Provence, les professionnels de la filière ont échangé sur leur feuille de route 2023, orientée « développement durable ».

Avec 8% du PIB national, 13% du PIB régional, aucune filière ne contribue autant à l’économie que celle du tourisme aujourd’hui. « Cela mérite le respect, l’attention et bien sûr l’exigence » commente François de Canson, président du CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont la mission première est de vendre la destination « Sud » en France et à l’international.

« Nous sommes revenus sur un train d’exception. Je ne vais pas vous assommer de chiffres, mais 2022 sera une année record, flirtant avec les résultats exceptionnels de 2019 » s’enthousiasme le chef de file du tourisme en Paca, désormais à la tête d’ADN Tourisme qui regroupe tous les professionnels du secteur en France.

Combattre le tourisme bashing

Malgré des chiffres post-Covid très encourageants, les professionnels de la filière tourisme doivent affronter deux écueils. La difficulté à recruter du personnel, notamment dans les métiers de l’hôtellerie-restauration, et le déficit de confiance d’une partie de la population.

« Je suis mortifié par cette posture à la mode du tourisme bashing, s’insurge François de Canson, faisant référence au bashing contre l’industrie de la croisière, les avions, les stations de ski. C’est simple, jamais vous ne me trouverez de ce côté du manche, prônant démarketing et décroissance ».

Face à ce phénomène, l’élu défend un tourisme positif en développant une économie qui peut aller de pair avec préservation de l’environnement, du patrimoine et des habitants du territoire. « Toute la chaîne du tourisme est un instrument du développement économique, émotionnel et psychologique » précise-t-il.

Construire un plan d’actions « vert »

Pour ce faire, le CRT s’appuie sur le budget que va voter la Région Sud en décembre, « un budget 100% vert, une première mondiale pour une collectivité » se félicite François de Canson, au lendemain de la venue d’Élisabeth Borne à Marseille pour signer avec Renaud Muselier un protocole d’expérimentation inédit pour la planification écologique.

« Parce que le dérèglement climatique est là, il faut le préparer » souligne le président du CRT. Comment ? En menant une politique de l’incitation. Avec un principe simple : chaque centime d’euro dépensé par la Région Sud doit contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique ou à l’adaptation.

Parmi ces actions, le branchement des navires à quai sur les ports du territoire régional pour limiter la pollution atmosphérique, ou le plan Montagne, avec ses 200 millions d’euros dédiés aux massifs des Alpes du Sud pour accompagner leurs saisons d’hiver et d’été.

Dès 2023, le CRT mettra en place un nouvel outil, le Tourist Score, pour noter chaque action de son plan d’actions selon 4 critères : la désaisonnalisation, la répartition territoriale, l’empreinte carbone et l’impact sur l’économie et l’emploi.

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