La sécurisation des abords de l’école Guadeloupe et de celle de Breteuil ne satisfait ni les parents ni les élus municipaux. La Métropole, en charge du chantier, exige du prestataire qu’il le reprenne à ses frais.

Une piste cyclable, la suppression d’une voie automobile et des stationnements sur la voie publique… C’était, avant l’été, les ambitions pour l’aménagement du haut de la rue Breteuil, entre le cours Pierre Puget et le boulevard Vauban. Elles s’inscrivaient dans le projet de sécurisation de l’école, avec un plateau traversant, une forte signalétique, un parvis élargi et végétalisé.

Cette première phase du projet était prévue pour septembre, puis à la rentrée des vacances de la Toussaint. Or, ce lundi les parents ont découvert un aménagement loin de les satisfaire.

Tout comme la mairie de secteur des 6-8, qui en a fait un projet prioritaire, et dont la maîtrise d’ouvrage revient à la Métropole Aix-Marseille-Provence. « Les aménagements ne répondent pas à la demande initiale qui est de ralentir les véhicules et de sécuriser les enfants et leurs familles », expliquent les élus municipaux, lors d’un point organisé devant l’école Breteuil ce jeudi 10 novembre.

Des barrières empêchent la traversée

Positionné après la porte de l’école, le plateau n’a rien de traversant. Des barrières séparent la route du trottoir. Elles empêchent donc aux parents et aux enfants de l’emprunter pour franchir la chaussée en sécurité. Ces derniers notent, vidéo à l’appui, que la pente trop faible, l’absence de couleur vive et de signalétique, n’incitent pas les automobilistes à ralentir.

« Nous avions demandé un autre plateau quelques mètres en amont de l’école. Au croisement de la rue Dragon », ajoute Anne Meilhac adjointe des 6-8, déléguée à la voirie et à la transformation de l’espace public. « Les voitures n’accélèrent pas entre deux ralentisseurs. Mais quand il n’y en a qu’un… ».

Même situation à quelques centaines de mètres, devant l’école Guadeloupe. « Il n’y a aucun rehaussement de la chaussée. Sans rentrer dans les aspects techniques, le projet, c’était de ralentir la circulation autour des écoles. On constate que ce n’est pas le cas » déplore le maire de secteur Pierre Benarroche.

La déception est comparable chez les parents d’élèves. Leur président, Zacharie Bruyas, rappelle que « cet accès d’école est déjà très dangereux et accidentogène. Avec des trottoirs minuscules, une mauvaise visibilité et des voitures qui passent très vite. Les travaux n’ont malheureusement rien arrangé. Mais, on aimerait aussi que la Ville envoie des agents aux heures d’ouverture et de fermeture des classes, pour sécuriser la traversée ».

La Métropole exige du prestataire la reprise des travaux à ses frais

Au sujet de l’école Guadeloupe, l’intercommunalité nous répond qu’un « problème au niveau de la centrale d’enrobé a ralenti considérablement l’avancement du chantier ». Au final, le rendu était irrecevable. La Métropole n’a donc pas réceptionné ces travaux et exige du prestataire de les reprendre à ses frais.

Devant l’école Breteuil, une « partie située en amont » de l’aménagement « doit être refaite sous quelques jours, aux frais de l’entreprise défaillante » précise la Métropole.

Cependant, le « ralentisseur » qui soulève les insatisfactions a bien été « réceptionné par le service », car il a été réalisé « au maximum autorisé par la règlementation au regard de la topographie et de la configuration de la voie ».

L’intercommunalité se projette maintenant sur la suite de l’aménagement de la rue Breteuil. La réalisation de la piste cyclable doit débuter « sous un mois », en justifiant que « le retard pris sur cette opération est lié aux multiples échanges avec la mairie de secteur, suivi de validations tardives ».

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