Les acteurs du secteur maritime et de la croisière étaient réunis à la Villa Méditerranée il y a quelques jours pour une journée d’échanges sur la transition énergétique. À cette occasion, trois accords ont été signés, dont la « Charte croisière durable Méditerranée ».

Les participants étaient nombreux le jeudi 20 octobre, à la Villa Méditerranée, à l’appel du Blue Maritime Summit, un événement organisé pour fédérer les professionnels du secteur maritimo-portuaire, les collectivités locales (Région et Département), les institutions et l’État.

Toute la journée, les solutions mises en place pour la réduction de l’empreinte environnementale des compagnies maritimes ont été décortiquées à l’occasion de plusieurs tables rondes, en présence de nombreux experts publics, privés et associatifs.

Une charte pour accélérer le développement durable des activités en Méditerranée

Dans le cadre de cette journée, trois accords ont été signés pour accélérer la transition écologique du secteur maritime, avec en point d’orgue de la journée, la signature de la « Charte croisière durable Méditerranée », en présence d’Hervé Berville, secrétaire d’Etat chargé de la Mer.

Cette charte est construite autour de 13 engagements qui permettront de « renforcer les efforts déjà entrepris » souligne Jean-François Suhas, président du Club de la Croisière Marseille Provence, pour améliorer l’empreinte environnementale des compagnies sur la façade méditerranéenne.

Parmi ces 13 engagements, la réduction de la vitesse de navigation dans les eaux territoriales en cas de détection de cétacés, l’interdiction de rejeter des eaux usées non traitées, la généralisation de l’usage de sources d’énergie à faibles émissions de fumées, ou encore la réduction des émissions d’oxydes de soufre (SOx) et d’oxydes d’azote (NOx) des navires.

Les règles de contrôle de la pollution au soufre des navires seront applicables à partir de janvier 2023, soit deux ans et demi avant la mise en place de la règlementation imposée par la future zone SECA.

« Ce qui est fait ici à Marseille, c’est inédit »

Une « Charte Bleue » avait déjà été engagée en 2019, mais cette nouvelle signature vise à élargir sa zone d’application à tous les ports français du littoral méditerranéen, alors qu’elle ne s’appliquait qu’à celui de Marseille jusqu’à présent.

Et si cette charte n’est aujourd’hui pas contraignante pour les compagnies, Hervé Berville assure que l’utilisation du « name shaming » sera déployée pour dénoncer publiquement les manquements des compagnies qui ne s’y soumettront pas.

« Si vous regardez à l’échelle du monde, ce qui est fait ici à Marseille, c’est inédit, à la fois en termes de nombre d’entreprises qui sont intégrées dans cette charte et en même temps en termes d’ambition » conclut le secrétaire d’État.

La Ville de Marseille, dont le maire Benoît Payan est à l’initiative d’une pétition signée par 50 000 personnes contre la pollution maritime des bateaux de croisière, était absente de cette journée d »échanges. Ce vendredi, Olivier Faure, le patron du Parti socialiste était d’ailleurs dans la cité phocéenne, à la rencontre des élus de la majorité municipale et en a profité pour signer la pétition.

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