La Métropole Nice Côte d’Azur veut faire des économies et adopte une stratégie énergétique offensive pour accélérer son Plan climat.

Ce mercredi 14 septembre, Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, présentait son plan de sobriété énergétique : « Un plan collectif et positif grâce aux solutions globales que nous mettons en commun avec l’ensemble des acteurs privés pour garantir toutes les prestations sans porter atteinte aux activités sportives, culturelles, touristiques et en assurant la continuité de nos services publics ».

Parmi les mesures phares de ce plan, l’extinction des façades des musées et des éclairages décoratifs de la ville et de la métropole entre 23 heures et 5 heures du matin ; le passage à 90 % de véhicules électriques d’ici à 2026 pour la flotte de la Métropole (contre 60 % aujourd’hui) ; la diminution des surfaces de locaux administratifs (18 000 m² en moins en 3 ans) ou encore l’augmentation à 6 000 euros de l’aide pour le remplacement des chaudières thermiques par des pompes à chaleur.

Une engagement collectif de diminution des consommations d’énergie

Le plan prévoit aussi le lancement d’un dispositif de soutien à la rénovation énergétique des bâtiments doté de 1 million euros par an. « À Nice, éteindre dès 23 heures, c’est une baisse de consommation de plus de 70 000 kWh/an, et un gain de plus de 140 000 euros, explique Christian Estrosi. Je n’ouvrirai pas le débat des illuminations de Noël aujourd’hui, nous prendrons des mesures en fonction de l’évolution de la situation ».

Pour déployer cette stratégie, il avait réuni lundi les principaux représentants des acteurs économiques et, mercredi 14 septembre dans la matinée, les maires des communes de la Métropole lors d’un Conseil des Maires. Ensemble – Métropole, chambres consulaires et fédérations professionnelles – s’engagent ainsi sur une diminution de 10 % des consommations d’énergie dès cet automne.

Mettre le cap sur l’énergie solaire

Pour encourager le développement du solaire photovoltaïque et augmenter de 110 GWh/an d’ici à 2026, la Métropole va mettre à disposition des surfaces et bâtiments publics pour des porteurs de projets privés. Un appel à manifestation d’intérêt sera lancé cet automne pour créer un écosystème solaire.

Un outil cartographique en open data est mis en ligne sur le site de la Métropole pour visualiser le potentiel solaire des maisons et copropriétés de la métropole. Les habitants et les entreprises pourront ainsi identifier gratuitement le potentiel photovoltaïque de leur toiture.

« Nous disposons d’une source d’énergie inépuisable tout au long de l’année grâce à notre ensoleillement, que nous sommes en train de développer » souligne Christian Estrosi, qui appelle l’État à faciliter l’accélération des projets. « Je demande au gouvernement de lever les freins à la réalisation de fermes solaires : l’urgence nécessite de faciliter les procédures qui aujourd’hui dissuadent les porteurs de projets ! Par exemple, nous autoriser à installer des fermes solaires dans les périmètres des champs captant l’eau, aujourd’hui l’Etat l’interdit ».

Si la Métropole compte déjà quelques grandes fermes solaires comme le stade Allianz Riviera avec ses 4000 panneaux solaires et le nouveau magasin Ikea avec 3100 panneaux, des études sont aujourd’hui en cours sur toutes les toitures « publiques », les parkings, les friches, la zone industrielle Carros ou encore Lingostière.

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