Les Rencontres de la photographie d’Arles viennent de débuter et se tiennent jusqu’au 25 septembre. Les femmes sont à l’honneur pour cette 53e édition qui regroupe 40 expositions et 160 artistes.

Du 4 juillet au 25 septembre, le rendez-vous incontournable des amoureux de la photographie revient pour une 53e édition, avec pas moins de 40 expositions in situ et 15 expositions hors les murs au programme.

Après une édition 2021 qui a réuni plus de 110 000 visiteurs, soit une baisse de 22 % par rapport à 2019, la ville d’Arles a concocté cette année un programme foisonnant en cinq volets : « Performer », « Expérimenter », « Émerger », « Explorer et témoigner » et « Revisiter ».

La part belle aux femmes artistes

Les femmes photographes sont à l’honneur des Rencontres cette année. L’une des expositions phares, Une avant-garde féministe, réunit à la Mécanique générale pas moins de 200 œuvres de la collection Verbund à Vienne. Elle met en lumière le travail de 71 femmes artistes dont Cindy Sherman, Ana Mendieta, Francesca Woodman, Valie Export et beaucoup d’autres qui, dans les années 1970, furent les premières à proposer de nouvelles représentations des femmes.

Pour approfondir cette thématique, l’église Saint-Anne présentera les travaux de la photographe expérimentale Babette Mangolte sur la scène chorégraphique new-yorkaise, qui recevra à cette occasion le prix Women in Motion 2022, tandis que Susan Meiselas, lauréate du prix en 2019, proposera dans l’église Saint-Blaise une installation immersive entre images et sons à l’aide de la musicienne Marta Gentilucci.

Rencontres de la photographie d'Arles, Top départ de la 53e édition des Rencontres de la photographie d’Arles, Made in Marseille
Babette Mangolte. Trisha Brown répète « Line Up » dans son loft de Broadway avec, de gauche à droite, Wendy Perron, Judith Ragir, Trisha Brown, Mona Sulzman et Elizabeth Garren, 1977.

Les volets « Explorer » et « Témoigner » conduisent à relire l’histoire coloniale ou celle des combats des Amérindiens, face au pillage d’une culture : Ritual Inhabitual, à la chapelle Saint-Martin-du-Méjan, dépeint le combat du peuple Mapuche au Sud du Chili pour préserver la biodiversité contre le trafic des ressources. L’exposition Les gardiens de l’eau de Bruno Serralongue au Jardin d’été revient, quant à elle, sur la lutte des indiens Sioux à Standing Rock pour s’opposer à l’enfouissement sous le fleuve du Dakota Access Pipeline sous le gouvernement Trump.

Rencontres de la photographie d'Arles, Top départ de la 53e édition des Rencontres de la photographie d’Arles, Made in Marseille
Bruno Serralongue. « They’ve been trying to get rid of us since 1492! », entrée de la réserve de la nation Sioux de Standing Rock, Cannonball River, Dakota du Nord, 18 août 2017, série Les gardiens de l’eau (Water Protectors), 2017, en cours. Avec l’aimable autorisation de Air de Paris et de l’artiste.

Artistes mythiques et émergents

Parmi les autres temps forts de cette édition dédiée à Olivier Etcheverry, scénographe emblématique des Rencontres décédé le 3 mars dernier, on pourra également découvrir les expositions consacrées à Mitch Epstein dans les années 70-80, revenant sur ses multiples voyages en Inde à l’Abbaye de Montmajour ; ou encore à la photo-journaliste Lee Miller à l’Espace Van Gogh, qui au-delà de sa collaboration avec Man Ray était à la fois photographe de mode et une brillante reporter de guerre. Le Palais de l’Archevêché abritera quant à lui les collections photographiques de la Croix-Rouge, soit 160 ans d’aide humanitaire, au sein d’une exposition on ne peut plus actuelle.

Les Rencontres d’Arles inviteront également les visiteurs à découvrir les nouveaux talents de la photographie, à l’instar des finalistes du prix Découverte Louis Roederer 2022, qui seront exposés à l’église des Frères-Prêcheurs, ou encore les tirages évanescents de Léa Habourdin, évoquant la disparition des forêts primaires.

Rencontres de la photographie d'Arles, Top départ de la 53e édition des Rencontres de la photographie d’Arles, Made in Marseille
Seif Kousmate. Paysage de l’oasis d’Akka, Akka, Maroc, février 2021, série Waha (Oasis). Prix Découverte Louis Roederer 2022. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Dans toute la ville, jour et nuit, photographes et commissaires au programme rencontrent le public lors de projections, visites d’expositions, débats, conférences… le top départ des Rencontres a été donné lundi 4 juillet avec une grande soirée d’ouverture, qui sera suivie par une série d’événements gratuits jusqu’au dimanche 10 juillet.

Plus d’informations

Le programme complet et la billetterie en ligne sont à retrouver sur le site des Rencontres de la photographie d’Arles.

Photo de Une : Mitch Epstein, « En Inde, 1978-1989 »
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