Albatras, jeune marque lilloise de prêt-à-porter, a lancé à Marseille la production de sacs confectionnés à partir de voiles de bateaux.
Le sac est confectionné par l’association marseillaise La Ficelle. Cette dernière recycle des matières peu communes. « Ils récupèrent des voilures de bateau à la Capitainerie du Vieux-Port pour faire les sacs », explique Clémentine, une des fondatrices de la marque Albatras.
Le fond de l’accessoire est également upcyclé. Il est taillé dans de la bâche. Cette matière sert normalement à protéger les embarcations durant leur hivernage. L’alliance des deux matières augmente la durabilité de cet accessoire.
Une seconde vie est donc donnée à des tissus qui sont souvent jetés ou brûlés. C’est précisément ce qui a séduit le trio d’entrepreneurs, à l’origine d’Albatras. Clémentine raconte avoir découvert l’atelier Ficelle, lors du salon maison de mode, ayant eu lieu en automne dernier, à Lille.
« Ils emploient des personnes en réinsertion socio-professionnelle. Ce sont en majorité des femmes qu’ils forment à la création d’accessoires en sellerie marine durant deux ans », confie la jeune femme de 24 ans. Selon elle, ça s’inscrit parfaitement dans leurs valeurs.
Albatras, une marque à contre-courant de la fast-fashion
Maxence, Arthur et Clémentine, originaires de la région des Hauts-de-France, ont fondé cette société en 2019. Dès leurs débuts, ils ont voulu aller à contre-courant de la fast-fashion. Ils ont commencé par produire des chemises et des t-shirts à partir de tissus indiens. Une partie des bénéfices étaient donnés à des associations.
Actuellement, 5 % de leur chiffre d’affaires est reversé à l’association One Voice, qui œuvre pour protéger la faune hexagonale et étrangère. Concernant les vêtements, ils sont faits en tissus bio, comme le coton, ou recyclés, à l’instar du polyester. « On veut faire autre chose que du cuir ou du plastique. On se dirige vers une mode plus raisonnée », confie Clémentine, co-fondatrice.
C’est aussi dans cette optique que leur production est réalisée sur commande. Créés en France, leurs emballages sont également réutilisables. L’ancienne étudiante à Science Po Rennes explique que « le client les met dans une boîte aux lettres et ils nous sont renvoyés. On essaie de penser à tous les aspects de la production pour limiter la pollution ».
Pour le moment, ils sont distribués dans deux boutiques à Lille, une à Bordeaux, Lyon et Paris. Il comptent étendre prochainement leurs points de vente.