Créée en 2017 entre amies, la marque Bebel est spécialisée dans les sacs à langer. De toutes les tailles et de toutes les formes, l’accessoire se veut esthétique et pratique. L’objectif, accompagner les parents dans leurs déplacements.  

Bebel, pour Blonde et Brune en Layette, est avant tout une histoire entre amies avant d’être une marque de sacs à langer. En 2017, les deux Marseillaises Sarah Keramidas et Charlotte Daumas tombent enceintes au même moment. Après de nombreuses recherches, impossible de trouver un sac à langer convenable pour les futures mamans. Elles décident donc de créer le leur. Sarah finit par accoucher d’une petite fille brune et Charlotte d’une fille blonde, d’où le nom de leur marque.

« À l’époque, le marché du sac à langer n’était pas ce qu’il est aujourd’hui, c’est-à-dire qu’il y avait du fonctionnel et du moche. Sauf que les filles voulaient du joli et du fonctionnel », explique Clara Keras, la troisième associée et amie de ce duo gagnant, qui rejoint l’équipe en 2018.

En cinq ans, la marque a réussi à s’imposer sur le marché. Aujourd’hui Bebel compte quatre employées, les trois associées et une alternante. La marque possède cinq collections et propose une palette d’accessoires de puériculture allant du sac à langer à l’attache tétine.

marque, La marque Bebel, les spécialistes marseillaises du sac à langer, Made in Marseille
Aujourd’hui la marque a à peu près plus de 180 références, une référence étant un produit et une couleur. ©Bebel

Une fabrication locale et sociale

Après avoir travaillé avec un atelier marseillais sur les premières collections, les trois amies changent de partenaire mais gardent cet ancrage marseillais. « Là on travaille avec un Établissement et service d’aide par le travail (ESAT) dans le 10e arrondissement, développe Clara Keras. Nous sommes vraiment sur du petit accessoire » poursuit-elle.

En plus de ce partenariat avec l’ESAT, la marque Bebel travaille avec un atelier à l’Estaque. L’Épinglerie a notamment réalisé la collection Layette. « Ils nous ont fait toute notre collection Layette, où nous avons travaillé du tissu 100% bio sur un produit 100% made In France », se réjouit Clara Keras.

Des sacs 24h qui se transforment en 48h

La marque se veut avant tout innovante. « Nos sacs ne ressemblent pas à des sacs à langer. L’idée c’est que le parent mette ses propres affaires à l’intérieur et ne sorte qu’avec ce sac là », détaille Clara Keras. Ces sacs, selon l’associée, perdurent dans le temps.

Pour Clara, la singularité de la marque réside dans le nombre de formats proposés : « Nous avons plein de formats de sacs. Par exemple, nous sommes les seuls à faire des sacs 24h qui se transforment en 48h ». Ces fameux sacs possèdent un double fond pour permettre aux parents « de partir en week-end ».

marque, La marque Bebel, les spécialistes marseillaises du sac à langer, Made in Marseille
La marque propose notamment le sac 24h qui se transforme en sac 48h grâce à un double fond. ©Bebel

La nécessité de s’exporter pour répondre à la demande

La marque aujourd’hui établie 70 % de son chiffre d’affaires grâce à la vente sur internet. Les 30% restants proviennent de ses revendeurs. « Ces deux ateliers marseillais nous permettent d’avoir une certaine réactivité sur nos produits. Mais pour être capables de suivre une demande qui augmente sans cesse, nous avons dû trouver une usine au Portugal ».

En effet, Bebel compte près de 70 revendeurs partout dans le monde. Aujourd’hui, 90% de sa production est donc réalisée au Portugal, et 10% à Marseille. Mais Clara Keras assume ce choix : « Nous on est Marseillaises, donc tout est pensé à Marseille. Mais, la réalité c’est que c’est produit au Portugal pour des questions de volumes ». 

marque, La marque Bebel, les spécialistes marseillaises du sac à langer, Made in Marseille
Arrivée au cap décisif des cinq ans, la marque lance une levée de fonds afin de poursuivre son processus d’internationalisation et d’améliorer sa campagne digitale. ©Bebel

Vers l’éco-responsabilité

Mais la marque Bebel tient tout de même à véhiculer certaines valeurs. Les trois associées et amies veulent tendre vers une démarche éco-responsable. Pour ce fait, elles font attention, par exemple, au choix du tissu utilisé, « tous nos tissus sont 100% Oeko-Tex », se félicite Clara Keras. Cette certification permet de prouver que le tissu en question ne contient pas de produits chimiques nocifs pour la santé.

Les trois jeunes mamans ne veulent pas non plus gaspiller leurs productions. « Nous savons que l’industrie textile est très polluante. Que ce soit en France ou au Portugal on réutilise toujours nos chutes. On ne jette quasiment pas de tissus. Plutôt que de jeter nos produits avec de légers défauts de fabrication, on a lancé les Bebel à bobos, quasiment tous les mois, on fait une vente à prix dégriffé sur cette collection spéciale » détaille Clara Keras.

Des projets plein les sacs

« On offre plus de possibilités à notre clientèle » évoque Clara Keras. La marque sait que pour perdurer dans le temps il est nécessaire « d’étoffer ses gammes et proposer plus de produits ». Par conséquent, en plus des nouvelles collections de sacs à langer, comme le sac à dos à langer, lancée il y a un mois, la marque se positionne sur d’autres accessoires de puériculture. « Maintenant nous avons également des trousses de toilette, des protèges de carnet de santé, attache tétine, lange, capes de bain, ponchos de bain, des réducteurs de lits, des couvertures ».

« Nous ce qui nous a lancé, c’est clairement les réseaux sociaux », se réjouit Clara Keras. La marque Bebel comptabilise plus de 38 000 followers sur Instagram et plus de 5 000 personnes sur Facebook. « Nous avons une communauté très forte, très engagée. Une communauté qui s’entretient, donc il faut être très présente sur les réseaux pour parler, pour sortir des nouveautés et pour évoquer notre actualité » poursuit l’associée.

La marque marseillaise a également décidé de lancer une levée de fonds. Grâce à la plateforme de financement participatif Tudigo. Bebel espère ainsi récolter 300 000€ pour accompagner son développement et se déployer à l’échelle européenne. À l’heure actuelle, la cagnotte s’élève à plus de 100 000 euros.

 

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