Pour sa 109e édition, le Tour de France revient dans les Hautes-Alpes. Au programme, un finish au col du Granon, étape mythique de la compétition. Une première depuis 1986.
Du Danemark au Champs-Elysées, la 109e édition du Tour de France va s’élancer le vendredi 1er juillet pour une arrivée à Paris le dimanche 24 juillet. Après Copenhague, une première dans l’histoire de la Grande Boucle, les coureurs s’élanceront sur les pavés du Nord, devront gravir le sommet de la Super Planche des Belles Filles, après 176 km de bagarre, traverser les Alpes avec un passage par la Suisse, avant une transition vers les Pyrénées, dernier massif traversé par cette édition.
Serre Chevalier Vallée Briançon sera au cœur de deux étapes décisives de cette édition 2022. Le Galibier sera franchi cet été par les coureurs pour la 60ème fois depuis le premier passage du Tour en 1911. Quant à Briançon, cette année 2022 marque les 100 ans du 1er passage de la grande boucle en 1922. « Tout un pan de l’histoire du Tour s’est écrit sur les pentes du Briançonnais », exprime Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, dans un édito consacré à la présentation de cette édition du Tour de France.
Après 36 ans d’absence, le grand retour de l’ogre du Briançonnais
Une édition anniversaire donc, qui célèbrera également le grand retour du col du Granon le 13 juillet prochain. Un événement dans l’événement, après 36 ans d’absence. Les coureurs s’élanceront d’Albertville en Savoie pour 149 kilomètres de route. Ils devront gravir le col du Télégraphe puis celui du Galibier, qui culmine à 2 642 mètres avant de s’attaquer au col du Granon, surnommé « l’ogre du Briançonnais ».
Une montée de 11 kilomètres avec une pente de 9,5 % de moyenne. « Ses 2 413 mètres furent pendant 25 ans la plus haute arrivée de l’histoire du Tour. Aucun prétendant au Maillot Jaune ne pourra rater ce rendez-vous », poursuit le directeur du Tour.
La dernière fois que le peloton a dû se hisser en haut de ce col, c’était en 1986, lors de l’étape Gap – Serre -Chevalier. À l’époque l’Espagnol Eduardo Chozas s’impose tandis que Greg Lemond prenait le Maillot Jaune des épaules de Bernard Hinault et le conservait jusqu’à Paris.
Un spectacle grandiose en perspective
Dès le village de Saint Chaffrey, la pente se cabre à 8 %, puis s’enroule sur 6 épingles qui dévoilent la vallée de Serre Chevalier et la ville de Briançon et se raidit jusqu’à 11,5 %, après les Tronchets. « Le Tour aura écrit certaines de ses plus belles pages dans ces Hautes-Alpes reliées au reste du monde par quelques cols mythiques, ajoute Christian Prudhomme. En mettant en scène ses coureurs sur les pentes de l’Izoard, du Granon ou du Galibier, il a dévoilé la vallée de Serre-Chevalier Briançon aux cyclotouristes européens puis américains lorsque Greg Lemond s’est emparé du Maillot Jaune à l’arrivée du col du Granon en 1986. Il devient alors le premier Américain à s’imposer au général. Le retour de la Grande Boucle sur ce même col, 36 ans après, augure un spectacle grandiose ».
Cette 11e étape viendra clôturer la première quinzaine de cette édition. Selon l’organisation, « l’homme en jaune au soir du 14 juillet envisagera la dernière semaine avec un moral de vainqueur ».
400 000 spectateurs attendus dans les Hautes-Alpes
Spectateurs, caravanes et coureurs du Tour seront donc de retour dans les montées de ce géant des Alpes, étape mythique de la Grande Boucle. Avec ses 2 413 mètres d’altitude, c’est la plus haute arrivée du Tour 2022. Environ 400 000 personnes sont attendues dans le département des Hautes-Alpes. Un chiffre largement supérieur à celui de l’édition précédente marquée par des restrictions liées à la crise sanitaire de Covid-19. L’année dernière, des jauges limitaient le nombre de spectateurs.
La visibilité offerte par le Tour de France va engendrer 18 millions d’euros de retombées directes pour les Hautes-Alpes selon les autorités locales. Un bénéfice immédiat mais également sur le temps long. Ce genre d’événement donne un coup de projecteur et dynamise le tourisme d’une ville, d’un département ou d’une région.