TransfOrama vient d’ouvrir ses portes à la Friche la Belle de Mai, à Marseille. Ce nouvel espace labellisé « Carrefours de l’entrepreneuriat » par l’État est dédié aux métiers de la transition numérique, écologique, sociale et culturelle.

C’est le fruit d’un travail collaboratif. Le résultat d’un consortium de partenaires. À Marseille, La Ruche, WebForce3, l’Ecole de la transition écologique (ETRE), la Friche la Belle de Mai, l’Aide aux Musiques Innovatrices (Ami) et Inter-made ont réuni leurs expertises pour lancer le TransfOrama.

Ce tout nouveau lieu vient d’ouvrir ses portes à la Friche Belle de Mai. C’est là que les jeunes Marseillais, entre 18 et 30 ans, pourront découvrir, se former ou même entreprendre autour des métiers des transitions numérique, écologique, sociale et culturelle et simplement concrétiser un projet. « L’enjeu est de participer à la création d’un écosystème vertueux pour soutenir la tendance entrepreneuriale locale et maximiser l’emploi et les chances de réussite des jeunes » ambitionnent les partenaires.

Dans ce but, différents parcours ont été conçus pour offrir un accompagnement de qualité et adapté, afin de trouver leur voie professionnelle ou transformer leur idée en réalité. Première étape : « un rendez-vous de diagnostic afin d’identifier les besoins des jeunes et leur proposer un parcours personnalisé adapté à leurs ambitions, pour répondre à leurs attentes et lever les freins auxquels ils font face pour concrétiser leur projet ».

Découvrir les clés et les codes de l’entrepreneuriat

Le TransfOrama proposera une programmation riche de rencontres avec des professionnels, des ateliers d’acculturation et d’initiation aux méthodes entrepreneuriales, par exemple. « On est là de 11h à 19h en semaine et samedi après-midi pour les jeunes qui ont besoin de se faire un réseau, des financeurs, etc. On est aussi là pour faire découvrir aux jeunes, via des ateliers concrets, les métiers du numérique, du social, de la culture et de l’écologie », détaille Audrey Simiana, directrice générale de La Ruche.

Ils pourront également tester leur projet sur le terrain et s’immerger dans des univers professionnels. Ce nouveau QG dédié à l’entrepreneuriat fait partie des structures labellisées par l’État « Carrefours de l’entrepreneuriat ». Un dispositif lancé par le Président de la République dans le cadre du plan « Marseille en Grand », visant à mieux accompagner les jeunes entrepreneurs entre 18 et 30 ans à créer leur entreprise.

« À Marseille, la problématique de l’emploi, de l’activité, touche en premier les jeunes et surtout ceux qui habitent dans les quartiers difficiles, en particulier dans les quartiers Nord. Donc c’est très important qu’il y ait ce genre de structure ici », souligne Laurent Lhardit, adjoint au maire de Marseille, en charge du dynamisme économique, de lʼemploi et du tourisme durable, à l’occasion du lancement officiel de TransfOrama, le mardi 10 mai. L’élu considère l’implication de l’État comme un juste retour de choses. « L’État le devait à la Ville, estime-t-il. Il y a une forme de reconnaissance aujourd’hui du rôle de Marseille ».

Transformer l’idée en projet concret

La mise en oeuvre des « Carrefours de l’entrepreneuriat » a entre autres été coordonnée sur le terrain par Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, et Laurent Carrié, préfet à l’égalité des chances des Bouches-du-Rhône et chargé du plan « Marseille en Grand », tous deux également présents pour le coup d’envoi.

L’occasion pour le haut-commissaire de revenir également sur ce dispositif « capital jeune créateur ». « Il y a un jeune sur deux qui souhaite un jour monter son propre projet. Ce n’est pas une démarche facile. Donc nous avons réfléchi à Marseille, avec tous les acteurs locaux, au « capital jeune créateur ». Ça permet aux jeunes qui ont une idée d’être accompagnés pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois par des structures financés par l’État et passer de l’idée au projet, du projet au business plan et du business plan au Kbis ».

Inventer à Marseille, les solutions de demain

En plus de recevoir un accompagnent, des conseils et de se constituer un réseau, chaque jeune avec un projet peut également recevoir une dotation de 3000 euros de l’État. Une dotation pour permettre de sécuriser des projets dans un premier temps, pour ensuite lever des fonds auprès des banques pour financer la création d’une entreprise. De quoi aider les 70 jeunes présents pour l’inauguration dans leurs projets et en inciter d’autres à sauter le pas.

« C’est souvent plus difficile pour les jeunes de trouver le réseau, les bons contacts pour développer leurs talents et l’exprimer de manière la plus forte possible. Qui mieux que les jeunes de Marseille, et tout particulièrement dans les quartiers, pour pouvoir inventer ces solutions de demain ? Nous, on est juste là pour les accompagner et les conseiller », reprend Thibaut Guilluy.

Comme bien souvent dans la cité phocéenne, TransfOrama fait office de laboratoire expérimental. « Si ce modèle marche à Marseille, on va pouvoir le faire dans toute la France. Donc on se doit d’être à la hauteur ! » conclut-il.

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