La Métropole Aix-Marseille-Provence a adopté un plan d’action de 94 opérations pour viser le zéro plastique en mer à horizon 2025.
En Méditerranée, « ce sont près de 600 000 tonnes de plastique qui sont déversées chaque année, dont 11 200 tonnes depuis la France ». Cela fait de la Grande Bleue « une des zones les plus polluées au monde par le plastique ». La Métropole Aix-Marseille-Provence introduit ainsi son « plan d’action zéro rejet plastique en mer à horizon 2025 » adopté à l’unanimité par l’assemblée plénière ce jeudi 5 mai.
La Métropole tient compte de la responsabilité de son territoire, littoral, en rappelant qu’en France « les activités côtières contribuent pour 79 % à cette pollution plastique en Méditerranée, loin devant les fleuves (12 %) et les activités maritimes (9 %) ».
Les Marseillais auront notamment en tête les déversements massifs de déchets sur la plage de l’Huveaune (voir photo de Une, crédit : Léa-Marie), lors de la dernière grève des éboueurs à l’automne 2021. Un événement qui rappelle les compétences de l’institution directement liées à la problématique de la pollution de la mer : la gestion des déchets et l’assainissement des eaux usées.
Un plan issu des recommandations de WWF France
Ce plan d’actions fait suite à un diagnostic produit en 2020 par l’organisation environnementale WWF France. Ce travail a permis de dégager 94 opérations à dérouler autour de six axes stratégiques. Certains concernent directement le fonctionnement de l’institution métropolitaine, comme la réduction de plastiques à usage unique.
D’autres doivent impacter le territoire via les compétences de l’intercommunalité. Comme « prévenir les déchets par la réduction à la source et le réemploi, favoriser la consommation de l’eau du robinet sur le territoire, préserver le cycle de l’eau de la pollution plastique, améliorer la collecte et le recyclage des déchets plastiques » et enfin « réduire la pollution plastique existante localement ».
Par ailleurs, sur la question de l’environnement, ce conseil métropolitain a également adopté la « charte métropolitaine des manifestations écoresponsables ». Festivals, foires, salons ou événements sportifs sont invités à agir pour réduire leurs impacts. Notamment sur la production de déchets, les déplacements motorisés, la pollution de l’air, les nuisances sonores ou les consommation d’énergies…