Deux grands projets seraient en compétition pour reprendre les rênes de thecamp, le campus de l’innovation d’Aix-en-Provence. La décision devrait être rendue début avril, comme nous le confirme Serge Magdeleine, directeur général du Crédit Agricole Alpes Provence, actionnaire historique du projet.
Sans l’aide de la banque mutualiste, « thecamp serait déjà placé en liquidation », nous confie Serge Magdeleine, directeur général du Crédit Agricole Alpes Provence. L’actionnaire historique du projet a réinjecté 5 millions d’euros début 2021 pour pallier les difficultés du campus aixois. D’autres actionnaires ont aussi mis la main à la poche, pour un tour de table estimé à 20 millions, qui ont permis de sauver les meubles.
« On a restructuré tout le groupe, on a fédéré tous les acteurs, soit au total 60 personnes, pour se donner 18 mois. Puis on a mis à profit ces 18 mois pour trouver un repreneur. On a eu énormément de demandes, des grandes groupes, certains de la Silicon Valley, d’autres du territoire » confie-t-il.
Au final selon Serge Magdeleine, deux projets tiennent la corde pour racheter le site. « Le repreneur devrait être connu début avril » nous assure-t-il, optimiste quant à l’issue du dossier. « Je ne peux pas les nommer, mais il s’agit d’un entrepreneur du monde du cinéma et d’un entrepreneur bien connu du territoire. Ce qu’il faut retenir, c’est que nous respectons dans tous les cas la volonté initiale de Frédéric Chevalier ».
Quels projets en lice pour le rachat de thecamp ?
Selon un article paru dans La Provence ce matin, le premier projet nommé « What Thecamp » repose sur la création d’un nouveau pôle dédié à la production audiovisuelle, réunissant des professionnels du cinéma, des nouvelles technologies, de l’innovation, du jeu vidéo, de la formation et du conseil, avec à sa tête Ashargin Poiré, producteur et président de What the prod et Stéphane Sellam Thomassian, président d’Arias Finance.
Le second projet de rachat est porté par un entrepreneur régional évoluant dans le secteur du numérique et des data mais qui, pour le moment, préfère rester discret, précise La Provence.
Avec des finances dans le rouge depuis la crise du Covid et le coup d’arrêt de la filière événementielle, le repreneur devra débourser environ 57 millions d’euros pour faire revivre ce lieu, imaginé par l’architecte Corinne Vezzoni, qui devait à l’origine devenir le plus grand campus dédié à la ville du futur.