Les santonniers de Provence ont lancé une association pour faire reconnaître les santons au patrimoine immatériel de l’Unesco.
Savoir-faire des santonniers de Provence, c’est le nom de l’association lancée samedi 4 décembre à Aubagne. Plusieurs artisans souhaitent une reconnaissance des santons au patrimoine immatériel de l’Unesco. À la tête du bureau de l’association, Sylvie Neveu-Prigent. Elle est la descendante de la première santonnière d’Aubagne, Thérèse Neveu (1866-1946). Selon elle, il est important d’oeuvrer pour « mettre en valeur justement ce métier de santonnier ».
« Le but, c’est de rassembler tous les santonniers de toute la Provence », explique la présidente de l’association. Elle souhaite également mettre en place des collèges d’artisans, d’historiens et d’institutions « qui s’engageront plus particulièrement pour qu’il y ait une représentation de la majorité ». Le bureau se compose actuellement de cinq personnes : Sylvie Neveu-Prigent, Anthony Macciocu, Emmanuel Agnel, Catherine Grassi, tous les trois santonniers, ainsi qu’Antonin Chabert, docteur en anthropologie sociale et culturelle.
Le long chemin vers la reconnaissance de l’Unesco
Il s’agit des prémices de la démarche pour l’association. En effet, après avoir constitué les collèges, il faut réaliser l’inventaire de ce patrimoine qu’est l’art santonnier. Cela a déjà été effectué en février 2021 pour une reconnaissance nationale. Il doit être complété afin « de mener à bien ce nouveau projet d’une toute autre envergure », raconte la présidente de l’association. « Ce sont des dossiers longs à monter donc on ne peut pas espérer réaliser cela ne serait-ce qu’en 4 ans », indique-t-elle. Il reste encore un long chemin à parcourir pour l’association.
La Métropole Aix-Marseille Provence a fait savoir qu’elle soutenait cette initiative et les membres de l’association. « Cette démarche pour que l’art santonnier soit inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco permettrait de rendre hommage à un savoir-faire qui fait la fierté de notre territoire et qui va bien au-delà de nos territoires » a déclaré Martine Vassal, présidente de la Métropole, dans un communiqué de presse.
Le territoire du Pays d’Aubagne et de l’Etoile compte 70 ateliers santonniers, créchistes, céramistes et près de 300 salariés.