Le projet de mosaïques sur la Corniche Kennedy à Marseille a débuté en 2015. Plus de 90 mètres de banc ont été recouverts depuis par Viv’Arthe. L’association souhaite aujourd’hui étendre ce projet aux secteurs défavorisés de la ville et lance une campagne de financement participatif pour recruter des jeunes issus de ces quartiers.
« Marseille Mosaïque » est un projet artistique et citoyen qui a débuté en 2015 par l’habillage en mosaïques du plus long banc du monde situé sur la Corniche Kennedy dans la cité phocéenne. Réalisés principalement par des enfants et des personnes en situation de handicap, ces œuvres ont été installées sur une distance de 90 mètres. L’objectif est d’atteindre les 177 mètres d’ici 2024 pour que le public puissent les admirer à l’occasion des épreuves olympiques de voile.
L’association Viv’Arthe, fondée par l’artiste Paola Cervoni, annonce aujourd’hui vouloir aller plus loin en étendant l’initiative au reste de la ville et notamment aux secteurs les plus défavorisés. Elle souhaite pour cela recruter des jeunes issus de ces quartiers et donne la parole, dans une vidéo de présentation du projet, à Ely, qui a été repéré dans le cadre d’un chantier d’insertion et qui a été embauché pour un an. « On a travaillé à la Savine avec les enfants. J’apprends le métier et je me sens valorisé dans mon travail ». Une première expérience réussie que l’association souhaiterait répliquer en élargissant son équipe.
Une levée de fonds pour recruter des jeunes des quartiers défavorisés
Pour permettre le recrutement de ces jeunes et continuer de « mosaïquer les quartiers défavorisés » de Marseille, Viv’Arthe doit lever des fonds et lance une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule. Objectif : atteindre 4 300 euros.
Les citoyens qui souhaitent soutenir cette initiative sont donc invités à contribuer, à la hauteur de leurs moyens, avec quelques contreparties à la clé : un poisson en céramique avec son nom inscrit qui sera incrusté sur le banc de la Corniche, la participation à un atelier, son nom de famille écrit en mosaïques sur le banc, un livre photo ou encore une session de travail avec Paola Cervoni pour réaliser un demi-banc.
Depuis le lancement du projet, l’association fait état de la participation de 9000 Marseillais, et de l’appui de 140 partenaires. Pour la fondatrice, c’est une aventure de plus de 20 ans : « J’ai rencontré la mosaïque en 2000. Elle m’a parlé et m’a apporté un supplément de vie énorme, elle est devenue une passion, une expression, un langage et une communication avec les autres ». Le béton est pour elle une source d’inspiration. « Tous les murs sont habillables ». Les murs et les bancs de Marseille n’ont pas finis de s’embellir.
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