La tour du Fanal, ouvrage emblématique du fort Saint-Jean, nécessite une restauration d’envergure. À l’invitation du Mucem et du Fonds régional d’art contemporain, les artistes Angela Detanico et Rafael Lain ont dissimulé les travaux derrière une œuvre éphémère.
À la sortie du Vieux-Port, la tour du Fanal, qui surplombe le fort Saint-Jean, est un point de repère emblématique de la « carte postale ». L’ouvrage nécessite cependant d’être restauré.
Érigé en 1644 à l’initiative des intendants du port, l’édifice est construit sur un plan circulaire et coiffé d’un dôme qui culmine à 50 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette vigie permettait aux navires de repérer l’entrée du port aux 17e et 18e siècles.
Une restauration nécessaire
Le Mucem indique que les murs en pierre, les corniches, les balcons, les ferronneries et les menuiseries de la tour ont besoin aujourd’hui d’une « restauration d’envergure » car l’édifice est soumis « aux vents et aux embruns marins ».
Les travaux qui ont débuté au printemps sont rendus possibles par les financements conjoints du Département, de la Région Sud et du ministère de la Culture. Ils doivent s’échelonner jusqu’en août 2022, sous la supervision de François Botton, architecte en chef des monuments historiques.
La tour du Fanal se confond avec le ciel
Ce chantier nécessitant la mise en place d’un échafaudage, le Mucem, en collaboration avec le Fonds régional d’art contemporain Provence-Alpes-Côte-d’Azur, a choisi de faire appel aux artistes Angela Detanico et Rafael Lain pour le dissimuler.
Une bâche de 1 800 m² aux couleurs du ciel a été installée. Ce projet artistique appelé « Lumière » a donc fait disparaître pour quelques mois la tour du Fanal qui se confond à présent avec le ciel marseilllais. Les habitants et les touristes pourront admirer cette œuvre éphémère jusqu’au lundi 29 août 2022.