Doté de 40 millions d’euros jusqu’en 2027, le nouveau plan cancer régional repose sur quatre axes : améliorer le dépistage et la prévention, renforcer l’offre de soins et d’accompagnement des malades comme de leurs familles, développer la recherche et soutenir les innovations. En s’appuyant sur l’excellence du territoire en matière de santé, l’ambition est aussi de faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur un pôle de recherche mondial.

4 février. C’est à cette date qu’a lieu chaque année la Journée mondiale contre le cancer. Un moment de mobilisation où organisations, sociétés, patients, citoyens… sensibilisent le plus grand nombre aux principaux enjeux de la lutte contre la maladie, première cause de mortalité en France [31 000 nouveaux cas sont dépistés chaque année].

À quelques jours de cette opération internationale, la Région Sud présentait son deuxième plan cancer, doté de 40 millions d’euros sur 5 ans. 12 millions d’euros supplémentaires par rapport au premier programme qui s’étendait sur la même durée. « Près de 2 ans après la crise sanitaire, alors que l’accès aux soins et au dépistage a grandement été perturbé, remettre l’accent sur ces priorités est indispensable pour la santé de tous », exprimait Renaud Muselier, président de la Région Sud, aux côtés du président de la Ligue contre le cancer, Daniel Nizri, Philippe De Mestre, Président de l’Agence Régionale de Santé, Pascal Barbry, président du Cancéropôle Sud et Brigitte Seradour, présidente du Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.

, Un plan régional à 40 millions d’euros pour accélérer la lutte contre le cancer, Made in Marseille
© Région Sud

Rattraper le retard en matière de dépistage

Le dépistage et la prévention constituent l’une des priorités de la stratégie de lutte régionale, qui repose au total sur trois autres axes : renforcer l’offre de soins et d’accompagnement des malades comme de leurs familles, développer la recherche et soutenir les innovations.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 12 500 personnes meurent chaque année d’un cancer, soit 27 % des décès. La région connaît la plus forte incidence de France pour les cancers chez les femmes et cumule des retards en matière de dépistages de cancers du sein, colorectal et une sur-incidence des cancers de la vessie, du poumon et du col de l’utérus.

Des « dépistobus » à l’accompagnement au sevrage tabagique chez les jeunes

5 millions d’euros vont être investis pour rattraper le retard. Forte de l’expérience rencontrée avec les « vaccinobus » pour le Covid-19, la mise en place de « dépistobus » fait partie des nouveautés du plan. Ils iront à la rencontre des habitants des zones les plus éloignées des centres urbains.

Le programme de dépistage et de prévention sera renforcé dans les Maisons régionales de Santé, et plus largement sur le territoire, avec « une campagne massive de communication dès le mois de mars », ainsi qu’une expérimentation nationale de dépistage organisé du cancer du poumon, intégrant un accompagnement au sevrage tabagique chez les jeunes. « J’ai été très impressionné par la décision de la Nouvelle-Zélande d’interdire purement et simplement aux personnes nées après 2008 d’acheter des cigarettes. Nous devons imaginer un monde d’après où les générations suivantes ne fumeront presque plus, et on va s’attaquer à ce sujet majeur », soulignait Renaud Muselier.

7 millions d’euros pour renforcer l’offre de soins et l’accompagnement

7 millions d’euros seront déployés pour aider les soignants et accompagner les malades et leurs familles avec l’acquisition d’équipements biomédicaux pour les hôpitaux de la région et l’amélioration des parcours de soin. « Nous allons nous battre pour la qualité des diagnostics et pour réduire les délais d’attente, avec par exemple un programme de numérisation et d’informatisation de la lecture des lames, pour accélérer ces délais ».

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21 millions d’euros pour booster l’excellence régionale et l’innovation

Le plan cancer régional mise sur l’excellence reconnue du territoire en matière de santé, de recherche et d’innovation, vecteurs de développement économique. « On doit être capable de positionner la région au plus haut niveau en termes de valorisation des brevets, et même de création d’entreprises ».

Un budget de 19 millions d’euros va permettre de mobiliser, par exemple, l’Opération d’Intérêt Régional « Thérapies Innovantes », pour faire émerger des pépites et des solutions pour un ciblage particulier sur le cancer. Accélérer la recherche et le développement des entreprises sur le pôle Eurobiomed, en mobilisant des fonds propres et en agissant sur les problématiques de foncier, avec risingSUD.

Enfin, grâce à ses atouts, la Région ambitionne de devenir un pôle de recherche mondial. Outre le développement des applications permises par l’intelligence artificielle ainsi que l’accès précoce à de nouveaux traitements, 21 millions d’euros seront abondés à des projets structurants comme la construction d’un bâtiment entier dédié à la recherche contre le cancer du pancréas à l’Institut PaoliCalmettes à Marseille.

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