Le café-fleuriste La Butinerie, situé rue Sainte, a ouvert en fin d’année. Le lieu allie la vente de fleurs françaises et un espace où savourer thé, café ou pâtisseries faits maison. Un concept original à découvrir.

« Ça sent bon, ce n’est pas comme chez les autres fleuristes », s’exclame une cliente en achetant du mimosa. Et pour cause : à La Butinerie, seulement des fleurs françaises de saison. Une évidence pour Mathilde, ancienne communicante en digital, qui a passé son CAP pour sa reconversion.

Cet enjeu s’est imposé lorsqu’elle a découvert les problématiques environnementales. « L’intérêt écologique est venu petit à petit, il y a un vrai problème dans l’industrie de la fleur. Elles proviennent de l’étranger la plupart du temps et en avion ». Seulement 15 % des fleurs vendues en France proviennent de l’Hexagone selon Val’hor, collectif de professionnels de la filière.

Le concept séduit les clients. « Ça fait sens aussi pour eux quand on leur explique notre démarche. Nous voulons faire écho, avec les fleurs cueillies dehors, à ce que les gens voient quand ils se baladent ». Mathilde et son associée Coline, qui l’a rejointe après l’ouverture, ont dû trouver les bons partenaires.

, À Marseille, le café-fleuriste La Butinerie met tous vos sens en éveil, Made in Marseille

Joeffrey, de Retour de Cueillette, organise des cueillettes sauvages et vend des fleurs comestibles. Il leur livre toutes les semaines des fleurs locales issues de la cueillette sauvage. « Nous prévoyons aussi de planter dans leur jardin au printemps », précise Mathilde. La Butinerie fait aussi partie du collectif La fleur française, qui promeut la fleur française et locale et confie même ses déchets verts aux Alchimistes pour leur revalorisation.

Dans cette boutique champêtre, des fleurs séchées sont proposées à la vente et à petits prix, toujours françaises et dans l’idée de limiter l’impact environnemental. Bien séchées, ces fleurs se conservent très longtemps. Mathilde observe un regain de clients qui achètent des fleurs moins chères pour eux, de façon régulière, et confient même ses déchets verts aux Alchimistes pour leur valorisation.

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Un endroit de plaisir et de partage

À La Butinerie, il est aussi possible de s’asseoir confortablement et savourer une boisson chaude au milieu des odeurs florales. À la carte, le café Ben Mouture torréfié Rue Petit Chantier ou les infusions de Maison Sauge en provenance de Hyères.

Du côté des pâtisseries, uniquement du fait maison et local par Sophie Lovergne avec Encore un morceau. Ce sont ces recettes gourmandes réalisées à la commande par la pâtissière. La jeune femme vient de trouver ses locaux dans le 7e arrondissement marseillais.

Chez la fleuriste, la clientèle retrouve le moelleux aux clémentines corses ou le tigré, financier aux noisettes torréfiées et à la fleur d’oranger. « Nous avons voulu garder notre identité, avec le côté épicurien et le retour en enfance », sourit la fleuriste. « Nous voulons encore nous développer sur l’espace café, on a plein de défis. »

Une parade à la vente en ligne et la livraison de fleurs. « Maintenant si le client se déplace c’est pour autre chose, c’est important d’avoir un lieu pour accueillir des gens », dans un cadre agréable : poutres apparentes au plafond, vieilles pierres au mur. « Un endroit qui a du cachet, un mélange de brut et de chaleureux ». Toujours dans l’esprit de la Butinerie, tous les meubles de l’espace café sont issus de la récupération.

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Des ateliers autour de la fleur

La grande table sur mesure dans le fond de l’établissement est utilisée lors des ateliers. Le premier d’entre eux portait sur la fabrication de couronnes de Noël. « Nous étions complets », se réjouit Mathilde de cette réussite. Plusieurs ateliers sont à venir : pour les enfants avec goûter offert sur la composition d’un terrarium avec plantes grasses et cactées. Pour les adultes, des ateliers apéritifs. Couronnes de fleurs séchées, aromathérapie… « Nous abordons la fleur sur plein de sujets différents ».

Pour la Saint-Valentin, la Butinerie «n’a pas proposé de roses pour des raisons écologiques », mais d’autres alternatives. Parmi elles, de jolis pots upcyclés à base de boîtes de conserve.

Elle compte déjà une clientèle d’habitués, qui apprécient tous les aspects proposés par la Butinerie et ses valeurs. « Nous avons été très bien accueillis dans ce quartier », pour le plus grand plaisir de Mathilde et Coline.

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