Après le succès de ses restaurants à Paris et Saint-Tropez, Moïse Sfez, couronné au championnat du monde du lobster roll, ce fameux sandwich au homard, vient d’ouvrir un nouvel établissement Homer Lobster à Marseille, rue Paradis. Découverte.
C’est l’histoire d’un succès qui n’en démord pas. Celui de Moïse Sfez, créateur d’Homer Lobster, une enseigne spécialisée dans la cuisine de sandwichs au homard, pour lesquels il a décroché le prix du jury au « Down East Lobster Roll World Championship » en 2018.
Il y a une semaine, il ouvrait son nouvel établissement, le premier à Marseille, situé rue Paradis. L’idée lui est venue « sur un coup de tête » lors d’une visite dans la cité phocéenne, alors qu’il était venu rencontrer un artisan pour acheter une marque de chips qui accompagnent ses fameux sandwichs.
Des restaurants parisiens au championnat du monde
C’est lors d’un voyage aux États-Unis en 2010 que le jeune chef découvre le concept du sandwich au homard. Très vite lui vient l’envie de l’importer en France. Il ouvre alors un corner au BHV à Paris, puis son premier restaurant rue Rambuteau, et rapidement son second rue de l’Ancienne Comédie. En 2018, il remporte le prix du jury au championnat du monde de Lobster Rolls à Portland dans le Maine. Une expérience savoureuse qu’il aime se remémorer.
Une semaine avant le concours, Moïse est prévenu qu’il doit confectionner 500 sandwichs. Sauf qu’il n’a aucune équipe de cuisine avec lui. Il appelle son meilleur ami et son père pour l’accompagner. « L’hôtel sur place nous prête du matériel, mon meilleur ami m’aide dans la préparation et mon père filme tout », se souvient-il. La petite équipe parvient à préparer 683 Lobster rolls dans les délais impartis et décroche le précieux sésame.
Aujourd’hui, il profite toujours du succès. Cette victoire l’a propulsé sur le devant de la scène gastronomique. D’ailleurs, Moïse estime être « le premier chef au monde à lancer un concept de street-food dans un palace », lorsqu’il installe des pop-up stores à Cannes et Paris. Cet été, surfant sur la vague, il a même ouvert un troisième restaurant à Saint-Tropez. Mais cette notoriété l’oblige à l’excellence : « Il n’y a pas eu d’autres prix du jury au championnat du monde depuis nous en 2018, c’est une très grosse responsabilité. Mais il faut satisfaire le jury de tous les jours, c’est-à-dire les clients ».
Le concept séduit la cité phocéenne
Le chef met les petits plats dans les grands pour séduire les Marseillais, à l’ouverture du nouvel établissement qu’il considère comme « le plus abouti, notamment au niveau de l’esprit, de la décoration et la manière dont ça s’est fait. C’est toujours comme si c’était le premier, chaque fois on essaie de faire meilleur ». Le Homer Lobster de la rue Paradis propose d’ailleurs une recette exclusive, une version « salmon pastrami ».
Le restaurant est ouvert en continu la journée et attire déjà de nouveaux clients, les avertis comme les curieux. « Un couple est entré l’autre jour, parce qu’ils avaient dégusté un lobster roll lors d’un voyage à Boston. Ils ont passé un super moment sur place. Ça leur a rappelé un beau souvenir, ils sont repartis avec le sourire », confie Moïse.
Au-delà des sandwichs, Homer Lobster, c’est aussi une expérience culinaire inédite. On peut y gouter des chips à la truffe, que l’on trempe dans une mayonnaise maison à la ciboulette puis dans du caviar.
Après Marseille, Moïse Sfez voit encore plus grand. Il vise une ouverture à Dubaï. Mais selon lui, le plus difficile, c’est « de durer ». Un défi qu’il a choisi de relever.