La municipalité souhaite encourager le développement de la Roue à Marseille, une monnaie complémentaire et citoyenne, pour encourager une consommation locale et responsable.
« Les courgettes ? C’est deux Roues le kilo ». Voilà un prix qui peut surprendre lorsque l’on se rend au marché paysan du Cours Julien, ou dans les plus de 150 commerces ou services marseillais qui utilisent cette monnaie alternative depuis 2014.
La Roue ? C’est une Monnaie locale complémentaire et citoyenne (MLCC), reconnue par la loi comme moyen de paiement. Elle vaut un euro l’unité, et permet de payer les commerçants ou les entreprises qui adhèrent au dispositif et à sa charte. Ils doivent s’inscrire dans une démarche de proximité, éco-responsable, solidaire ou sociale.
Car c’est le but de cette monnaie parallèle : pousser les citoyens vers une consommation de circuit court, défendre l’agriculture paysanne et revitaliser l’économie locale vertueuse. Raisons pour lesquelles la Ville de Marseille a décidé de la soutenir.
Les mairies de secteur peuvent développer la Roue sur leur territoire
Pour cela, un rapport a été voté par le conseil municipal de mercredi matin, permettant aux mairies de secteur d’adhérer à l’association « La Roue Marseillaise ». C’est elle qui gère la circulation de cette monnaie dans la ville, ainsi que les commerces et services affiliés.
L’adhésion des mairies d’arrondissements volontaires, sur la base indicative de 10 centimes d’euros par habitant et par an, sera un soutien conséquent au développement de cette monnaie. Pour la mairie des 4-5, qui souhaite d’ores-et-déjà le faire, c’est donc un coup de pouce annuel de près de 10 000 euros. La mairie du 1-7 a aussi voté le rapport en conseil d’arrondissements le 8 novembre.
Au-delà du soutien financier, les municipalités de secteurs doivent également « mettre en œuvre la promotion et le développement » de la Roue sur leurs territoires respectifs.
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