L’annonce a été faite ce matin dans les locaux de l’Hôtel de Ville de Marseille, le Département va injecter 218 millions d’euros, soit 56% du montant des travaux, dans les grands projets routiers marseillais pour palier à l’absence de soutien de l’Etat. L’objectif ? Accélérer la réalisation des chantiers du Cours Lieutaud, du Jarret et du boulevard urbain sud.
#GrandsProjetsMarseille | Le @departement13 va investir 218 millions d’€ (56% du montant total) sur 3 projets structurants qui achèveront le contournement de #Marseille :
1️⃣ La requalification du Jarret
2️⃣ Le Boulevard Urbain Sud
3️⃣ La requalification du Cours Lieutaud pic.twitter.com/B2QqN3mgGK— Martine Vassal (@MartineVassal) 1 décembre 2017
« Nous voulons agir sur le décongestionnement des voies de circulation marseillaises » a expliqué Jean-Claude Gaudin, en appuyant son discours sur l’absence de soutien de l’Etat qui tarde à venir au chevet des Marseillais.
« Nous bénéficions d’une aide pour réaliser nos projets à Marseille depuis l’arrivée de @MartineVassal à la tête du @departement13 » explique @jcgaudin « puisque par ailleurs l’aide de l’état se fait tjs attendre.. quand même la 2e Ville de France mérite d’être mieux aidée ! » pic.twitter.com/APRLeojn4a
— Made in Marseille (@MadeMarseille) 1 décembre 2017
Une vidéo de présentation a été dévoilée aux journalistes pour l’occasion
Nos reportages sur les projets
L’interview de Martine Vassal
En marge de la conférence de presse, Martine Vassal, présidente du Département des Bouches du Rhône, nous accordé une interview.
Made in Marseille : Pourquoi le Département a décidé d’engager 218 millions d’euros pour soutenir ces projets ?
Martine Vassal : L’objectif est d’être au service de tous ceux qui traversent cette ville quotidiennement. Le boulevard urbain sud sera financé en partie, le Jarret dans sa totalité et bien entendu nous contribuons à la rénovation du cours Lieutaud. Je crois que ceux qui empruntent ces voies tous les jours voient bien que c’est obligatoire de donner à la 2e ville de France les moyens de son ambition. Et, comme les dotations de l’Etat n’arrivent pas, il faut agir. Vous savez, les habitants et tous ceux qui travaillent à Marseille veulent des résultats et pouvoir mieux circuler, peu importe que ce soit la ville, le département, la métropole ou l’Etat qui finance. C’est pour cela que nous avons décidé d’agir et de ne plus attendre.
Ces travaux ne pouvaient pas commencer avant la livraison totale de la L2 ?
La réalisation du cours Lieutaud si, cela aurait pu se faire avant, mais le boulevard urbain sud est lié à l’ouverture de la L2 qu’on a attendu pendant 80 ans et qui va bientôt voir le jour. La problématique sur ce sujet était le financement. Nous n’avons pas de financement de l’Etat, donc on va faire ça entre nous.
Le Premier Ministre sera à Marseille fin décembre, vous allez lui demander une nouvelle fois le soutien de l’Etat qui tarde… Combien espérez-vous ?
En effet, le Premier Ministre de la mandature précédente avait pris des engagements pour financer nos projets de transports. Ils nous avaient dit « faites un projet commun, faites des plans sur la mobilité et on vous donnera de l’argent ». Alors, en bon élève, on a fait la métropole, on a fait un agenda de la mobilité, maintenant on attend l’argent. Le nouveau Premier Ministre vient à Marseille le 21 décembre, quelques jours avant Noel… On espère qu’il arrivera les poches pleines. Sur la totalité du plan mobilité, nous avons besoin d’1,3 milliards d’euros. Le département met 300 millions sur la table, la métropole met aussi une partie, donc il faut derrière que l’Etat aussi apporte sa contribution. Plus il va nous donner, mieux c’est pour nous. Disons que si l’Etat donne en proportion autant que ce qu’il donne au Grand Paris, nous ça nous va !
La livraison des travaux est prévue en 2020 – 2021 pour le Jarret et le cours Lieutaud. Cela correspond aux échéances électorales…
Les choses sont très claires, nous ne vivons pas pour les élections. Nous vivons parce que nous avons été élus sur un mandat avec des projets à réaliser. Si les élus, et cela était le cas beaucoup trop longtemps auparavant et c’est aujourd’hui l’une des raisons de la défiance des électeurs, faisaient uniquement les choses par rapport aux élections, on n’avancerait pas. Nous avons donc décider de rentrer en action. Nous attendons maintenant de connaître le positionnement clair de l’Etat sur l’avenir des collectivités territoriales et le financement de nos projets.