Lundi 13 mars, le Premier ministre Bernard Cazeneuve s’est rendu à Vitrolles, où il a complimenté les évolutions notables ces dernières années, et en a profité pour charger le bilan des élus d’extrême droite qui ont jadis dirigé la ville. Une opération de communication rondement bien menée à quelques semaines des élections présidentielles.

La ville de Vitrolles se transforme, et cela ne passe pas inaperçu ! Le Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve s’est ainsi rendu lundi à Vitrolles pour saluer les « efforts » entrepris par la ville, non sans s’éloigner de son parti pris politique. La ville est symbolique, elle fut par le passé dirigée par les époux Mégret, élus du Front national.

Après avoir visité plus tôt, dans l’après-midi, les locaux d’une entreprise spécialisée dans la sous-traitance industrielle, Clemessy Services, il s’est rendu à la médiathèque « La Passerelle », afin d’y faire son discours.

La Médiathèque, élément du « programme de renouvellement urbain »

Le Premier ministre a ainsi salué la ville de Vitrolles qui « a fait des efforts depuis 15 ans pour répondre aux besoins de tous ses habitants, pour redresser aussi ses comptes, ressouder des liens avec ses voisins de l’étang de Berre ».

La ville, « plutôt que de tourner le dos à la vie, à la métropole marseillaise, offre de vraies perspectives et puis de vrais services à ses habitants ». Selon lui, la médiathèque en est un exemple remarquable, car il témoigne du « programme de renouvellement urbain, qui a donné naissance pour le coup à une ville ouverte ».

Il salue ainsi le choix du « renouvellement urbain » opté par la mairie de Vitrolles, ainsi que « le choix de l’insertion de la ville dans la métropole », car , toujours d’après lui, « ici désormais tout le monde sait ce que c’est concrètement la solidarité entre l’Etat et les collectivités territoriales ». L’une des démonstrations de cette solidarité est alors la transformation du quartier centre « autrefois stigmatisé » et qui a été « ainsi financé à hauteur de 50 millions d’euros par l’Etat ».

Une politique culturelle autrefois « brutale, sectaire et recroquevillée »

Il a également rappelé la politique culturelle de Vitrolles à la fin des années 1990, qu’il juge « brutale, sectaire, recroquevillée, qui avait été menée et mise en œuvre contre les institutions culturelles et leurs responsables en d’autres temps ».

Il rappelle ainsi les mesures phares et contestées entreprises par Catherine Mégret lorsqu’elle était maire : les fermetures de l’association de jeunesse le « Sous-marin », ainsi que du cinéma municipal d’Art et Essai, après le licenciement de sa directrice, qui avait décidé de programmer un film évoquant le drame du sida.

« Tout cela avait profondément affecté les Vitrollais, et tout cela avait placé cette ville de Vitrolles ou la Provence tout entière face à une étroitesse d’esprit » déplore et estime l’ancien ministre de l’Intérieur.

Luttant entre son passé et son présent, Vitrolles est ainsi devenu ce lundi le symbole d’un renouveau, et surtout celui d’une ville qui se transforme progressivement.

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