Le Protis Club fondé en 2022 par le Marseillais Jules Sitruk, repère des jeunes lycéens issus de tous les quartiers et de tous les milieux sociaux pour les porter vers un « avenir meilleur » en les aidant à accéder aux grandes écoles.

C’est dans les travées du virage Sud, au sein des South Winners, que Jules Sitruk, alors étudiant à HEC Paris (diplômé depuis, ndlr), a eu l’idée en 2022 de créer son association. Le principe est simple mais fédérateur : détecter des jeunes dès l’âge de 14 ans, venus des quartiers Nord et des quartiers Sud de Marseille, pour les accompagner dans la réussite de leur projet professionnel et leur permettre d’accéder aux grandes écoles comme HEC ou Sciences Po.

Si la recette peut paraitre évidente, la success story de son projet qui l’a mené jusqu’à Matignon, Jules la doit à son instinct d’entrepreneur et à un réseau puissant qui s’est construit autour de lui. Le jeune Marseillais figure même parmi les 30 personnalités de moins de 30 ans les plus prometteuses, selon le magazine Forbes.

 

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La dynamique d’un réseau puissant

En seulement deux ans, il a su convaincre de nombreux partenaires de soutenir son association, comme le gouverneur militaire de Marseille, mais aussi le très prisé Cercle des Nageurs de Marseille ou la CMA CGM. Chaque partenaire apporte un soutien financier, un lieu mis à disposition pour se réunir ou des compétences et un réseau.

En effet, tous deviennent des personnalités inspirantes pour les jeunes, mais aussi « des professeurs » dans les différentes disciplines qui les préparent aux concours des grandes écoles. Après le lycée, chaque jeune vient dans le nouveau local du Prado pour réviser son bac et se former sur la géopolitique, la prise de parole en public…

Aujourd’hui, l’association s’appuie sur « un noyau dur de 40 jeunes », confie Julie Sitruk. « En ce moment, on révise tous le bac ensemble au local » s’enthousiasment les quatre membres venus assister ce vendredi 14 juin à la signature d’un nouveau partenariat avec la Caisse d’Epargne CEPAC à la Maison Estrangin.

Deux filles, deux garçons, âgés de 18 ans. Mariam Dhifi, résidant la cité de la Castellane (16e) veut travailler dans le commerce et le luxe. Anastasia Bardis, venue du 7e arrondissement vise une école de journalisme. Abdelkarim Benguedih, né à Aubagne mais désormais installé dans le 11e, veut travailler dans la communication et Clément Depuichaffray, habitant du 6e, ambitionne de réussir dans la finance.

Un nouveau soutien de poids avec la CEPAC

C’est au détour d’un dîner chez le directeur régional de la Banque de France, Denis Lauretou, autre soutien du Protis Club, que Jules Sitruk se retrouve assis à côté de Christine Fabresse, présidente de la CEPAC. Ce soir là, l’alchimie prend immédiatement entre les deux. « Quand on te rencontre, on ne peut pas rester insensible, se remémore Christine Fabresse. Quand on écoute l’histoire, on se dit ‘Comment on ne peut pas y prendre part ?’ », en faisant référence aux qualités de détermination et d’engagement, ainsi qu’au jeune âge du supporter de l’OM.

« On va essayer de vous aider au maximum en vous donnant accès à des personnes pour vous former et à des endroits pour vous réunir », poursuit la présidente de la Caisse d’Epargne CEPAC, en mettant un point d’honneur à rappeler ses nombreux engagements en faveur de la jeunesse et du sport, comme le soutien à l’École des XV et Sport dans la Ville. « Le sport est fédérateur, surtout à l’heure où notre société est complètement clivée » défend la présidente.

Ce nouveau partenariat paraphé à quatre mains permettra au Protis Club de continuer à porter ces jeunes vers la réussite académique : cours, entraînements aux oraux, matériel scolaire, rencontres avec des personnalités et immersions dans des grandes écoles.

, La success story du Protis Club, ce réseau qui pousse les jeunes Marseillais vers l’excellence, Made in Marseille

En attendant, Clément gravira le Mont-Blanc cet été avec un autre jeune de l’association. Ils réaliseront un film qui fera l’objet d’une projection à Marseille et dont les fonds reçus seront reversés à une association pour aider les personnes en situation de handicap.

Abdelkarim, lui, veut organiser un grand tournoi de foot avec 200 jeunes et une phase finale à l’Orange Vélodrome. Avec ses camarades Jacques et Naim, il est en pourparlers avec l’OM et l’agence Mars 360 qui gère l’événementiel du stade. Un projet qui pourrait bientôt se concrétiser. Un parmi tant d’autres pour ces jeunes qui n’ont qu’une ambition, celle de mener la jeunesse marseillaise vers l’excellence.

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