Ce samedi 24 janvier, le Molotov, salle de concert située à deux pas du Cours Julien à Marseille accueille les Bongoaï, un groupe de reggae aux sonorités marseillaises mêlées à une bonne dose de pastaga ! L’occasion pour celles et ceux qui aiment bouléguer et qui ne connaissent pas encore leur musique d’aller les découvrir. Après la sortie de leur premier album, « Pieds tanqués » au printemps dernier, le groupe entame en 2015 une nouvelle étape, l’écriture d’un second album qui promet de passer des bons moments. Leur style ? Pêchu, aïolisé, optimiste, solidaire et engagé.
© Olivier Martino Recording-studio Marseille
Made in Marseille a eu la chance de rencontrer les membres du groupe pour une interview exclusive. Sylvain, chanteur et compositeur, nous livre un peu de leur histoire.
Made in Marseille : Bonjour Sylvain, peux-tu me présenter votre groupe ?
Sylvain : Bongoaï est un groupe formé en 2007, originaire de Carnoux en Provence. On a Eric à la batterie, Will à la basse, Gobi aux claviers, Franck à la guitare rythmique, Julien à la guitare solo, Marco au Sax et les deux derniers arrivants : Valentin à la trompette et Tiphaine aux chœurs. Nous pourrions définir notre style comme « reggae marseillais », car on aime bien défendre cette identité là, tout en évitant de tomber dans des clichés du folklore tarte à la crème.
Comment vous est venu ce nom ?
De notre pote William Durand, ancien musicien du groupe, qui a relevé ça dans un morceau de Bob « natty dread » le « Bongo i » est devenu Bongoaï pour le nom de la formation.
C’est toi qui compose les textes et la musique ?
Je compose les textes, la composition musicale se fait en commun, tout le monde apporte sa pierre à l’édifice. C’est l’une des forces de notre formation.
Quelles sont vos influences ?
Notre musique a principalement une base reggae, style musical en provenance de la Jamaïque. Nous y avons rajouté, on l’espère, notre identité. Beaucoup trop de groupes de reggae actuels tombent dans le cliché du reggae jamaïcain. Nous essayons de ne pas basculer dans la facilité du copier/collé…. Même, si nous en écoutons beaucoup et depuis de nombreuses années.
Et les thèmes abordés dans votre 1er album ?
Le quotidien, l’actualité en général, mais on évite de trop noircir le tableau, l’humour et l’autodérision font partie intégrante de notre groupe. Nos textes s’en ressentent, nous essayons également de mettre en avant notre amour de la Provence et de sa culture.
Le dernier concert à Nice © Sylvain Zecconi Photographie
Où jouez-vous en ce moment ?
On a pas mal de dates grâce à l’appui d’un bon collectif musical qui commence à renaître sur Marseille, nous venons de jouer au Volume à Nice. Nous jouerons ce weekend au Molotov à Marseille, avec nos amis de Daïpivo qui viennent d’ailleurs de sortir un excellent album. On enchaînera par la (nouvelle) magnifique salle du K’fé quoi à Forcalquier, ensuite on participera à un concept d’enregistrement live au magnifique Recording Studio Marseille, pour finir au Bucéphale à Draguignan.
Quel concert, tu penses, vous a le plus marqué ?
On va dire les concerts qui nous font sortir de la région, découvrir de nouveaux horizons mais nous devons avouer que le public niçois nous a régalé le weekend dernier…
© Olivier Martino Recording-studio Marseille
Maintenant que vous faites partie de la famille du « reggae marseillais », peux-tu nous dire comment vous avez été accueillis par les anciens ?
Globalement bien reçu, je crois que beaucoup de groupes piliers du reggae dit « Marseillais » commencent à nous prendre un peu plus au sérieux avec le temps, des groupes comme Massilia Sound System, Daïpivo, Super Kémia, Sons of Gaïa ou Raspigaous nous ont beaucoup appris, et influencés musicalement. D’ailleurs à ce sujet, Will le bassiste du groupe a une relation bien privilégiée avec le chanteur de Raspigagous Lionel. Ils ont même failli ouvrir un gîte en Ardèche ensemble…
Et le public, comment a-t-il réagi à votre premier album ?
C’est vraiment encourageant car l’album plait dans le fond et sur la forme. On arrive à toucher différentes tranches d’âges. C’est toujours rigolo de se faire féliciter par des mamies et dans la foulée par des enfants qui apprécient l’album…
Alors le second, c’est pour quand ?
Et bien, c’est notre principal projet pour 2015… L’enregistrement de notre premier album était une belle expérience, mais nous avons aujourd’hui plus de maturité, et beaucoup de nouvelles compositions, ça devrait être un bel album !
Pour les voir sur scène à Marseille accompagné de Daïpivo, c’est samedi 24 janvier à 20h30 au Molotov, 3 place Paul Cézanne (à la place de l’ancien Balthazar). Pour seulement 6 euros, alors on se dépêche !
Concerts éte 2014 © Sylvain Zecconi Photographie
