La Société des ouvrages olympiques (Solideo) est officiellement lancée ce 14 avril dans l’hôtel de Région à Marseille où elle siègera pendant 5 ans. Son budget devrait avoisiner le milliard d’euros pour rénover des sites et construire la patinoire de Nice pour les JO d’hiver 2030.
Le départ des Jeux Olympiques d’hiver 2030 a été mouvementé. Après un slalom géant de la Région Sud et la Région Avergne-Rhône-Alpes pour faire aboutir leur candidature commune sous le drapeau des Alpes françaises, les organisateurs se sont heurtés à la dissolution de l’Assemblée nationale cet été.
Si la candidature a finalement été validée par le comité international olympique (CIO) en octobre 2024, les élus ont ensuite rencontré quelques difficultés à trouver le président du comité organisateur des jeux olympiques et paralympiques (Cojop).
C’est Edgar Grospiron, ancien champion olympique de ski de bosses, qui endosse désormais ce rôle depuis le 18 février, comme l’a fait Tony Estanguet avant lui pour Paris 2024. Cependant, le nom du directeur général du Cojop reste encore inconnu alors qu’il devait être annoncé ce 14 avril.

Livrer à temps et laisser un héritage
Malgré un début de parcours sinueux, les présidents des deux régions, Renaud Muselier (Ens.) et Fabrice Pannekoucke (LR) se montrent rassurants. L’organisation des JO 2030 est « en phase d’accélération » malgré un « calendrier contraint » et une « sobriété budgétaire ».
Les élus ont ainsi officiellement lancé la Société des ouvrages olympiques (Solideo) ce 14 avril, votée en décembre dernier dans l’hémicycle. Cette structure doit permettre de financer, superviser et livrer les ouvrages construits ou rénovés des JO 2030.
Cette société, dont le siège est installé à Marseille pendant 5 ans, répond à deux missions. La livraison « en temps et en heure » des ouvrages et « laisser un héritage aux territoires », revendique Damien Robert, son directeur général.
Les quatre projets prioritaires de la Solideo
Dans les prochaines semaines, la société lancera quatre chantiers prioritaires. Parmi eux, deux des quatre villages olympiques. D’une part, la Solideo va réhabiliter le Fort des Trois Têtes de Briançon. Puis l’usine de la Shappe, pour accueillir près de 1000 athlètes.
D’autre part, la Solideo s’attèlera à la construction du village olympique de Nice pour 1 500 athlètes. « Le plus gros de la candidature », affirme Damien Robert. Ce village neuf devra ensuite devenir un quartier avec du logement, des commerces et des services.
La capitale azuréenne accueillera aussi une patinoire flambant neuve de 10 000 places. « Le seul équipement sportif neuf », insiste Damien Robert. Ce nouvel ouvrage doit représenter « 13% du budget de la Solideo », affirme la ministre des Sports, Marie Barsacq, ancienne directrice exécutive du Cojop de Paris 2024.
La piste de Bobsleigh de La Plagne, construite pour les jeux d’Albertville de 1992, va également être réhabilitée pour être « plus sobre énergétiquement ».
Carte, budget… Des précisions cet été
Si le lancement de la Solideo marque une première étape dans l’organisation des JO d’hiver, « il reste encore beaucoup de travail », tempère néanmoins Fabrice Pannekoucke. Notamment, produire la carte des sites en juin.
Mais aussi, préciser le budget des deux structures : la Solideo et le Cojop. Le budget associé doit avoisiner le milliard d’euros, alors que celui du Cojop doit représenter le double.
Jeudi, lors d’une conférence de presse relative au Cojop 2030, les organisateurs devraient annoncer le nom de son directeur général. Selon l’Equipe, Cyril Linette, ancien directeur du journal sportif et de PMU, serait l’heureux élu. Réponse dans la semaine.