L’agence de la qualité de l’air Atmosud alerte sur la pollution de l’air à Marseille suite à l’incendie qui touche le nord de la ville. Du jamais vu à cette échelle selon le directeur, qui appelle la population à se confiner.
« Nos consignes sont l’inverse de d’habitude : confinez-vous et empêchez l’air de rentrer », conseille Dominique Robin, le directeur de l’agence de surveillance de la qualité de l’air, Atmosud. Il a pour habitude, même en cas de pollution, de conseiller de renouveler l’air intérieur.
Mais l’incendie qui a débuté ce 8 juillet matin aux Pennes-Mirabeau et s’est propagé jusqu’au portes nord de Marseille en dévorant désormais plus de 350 hectares a libéré un niveau « extrême » de particules fines « et de carbone suie, qui pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire ». Le panache recouvre depuis des heures tout l’ouest de Marseille.
« À cette échelle, c’est la première fois »
« La situation de l’air est très, très, très dégradée », alerte Dominique Robin. Les valeurs de polluants mesurées par Atmosud « sont 10 fois supérieures aux normes journalières », s’inquiète-t-il. En effet, sur le service Open Air Map de mesure en temps réel, on constate à 17h des valeurs jusqu’à 650, voire 750 µg/m3, quand la norme est à 50 µg/m3.
Il confirme que le pic actuel n’a rien de comparable aux pics de pollution qui touchent Marseille régulièrement à cause de la circulation automobile et des activités industrielles. « À cette échelle, dans la ville, c’est la première fois » qu’il mesure de telles valeurs.
« Nos consignes à la population marseillaise, en particulier au nord de la ville, sont comparables à des incendies industriels ». À savoir, le confinement, en empêchant au maximum l’air extérieur de pénétrer.