Le ministre François Rebsamen a signé une convention pour acter 244 millions d’euros supplémentaires d’aides directes de l’État pour les transports du plan Marseille en grand.
C’était une visite ministérielle éclair de 1h30. Ce mercredi 2 juillet, le ministre de l’Aménagement du territoire, François Rebsamen, est venu participer au groupement d’intérêt public (GIP) dédié au volet transports du plan Marseille en grand.
Ce rendez-vous réunissant l’État, la Métropole et la Ville, censé être trimestriel, s’est tenu pour la dernière fois en décembre 2024, après une pause de neuf mois.
Lors de cette précédente réunion, les parties prenantes avaient convenu d’une rallonge de l’État de 244 millions d’euros de subvention, portant son investissement direct à 500 millions d’euros pour développer la mobilité du territoire. Ainsi que l’ajout d’un 16e projet de transport dans le plan : le téléphérique entre la gare de Vitrolles et l’aéroport de Marignane.
Il s’agissait, ce mercredi, d’acter ces engagements avec la signature du ministre, du préfet Georges-François Leclerc et de Martine Vassal (divers droite), présidente de la Métropole, en charge de la mobilité du territoire, et de la conseillère régionale Marion Bareille.
« 50% d’engagement » pour les transports de Marseille en grand
En plus des 500 millions d’euros d’aides directes, l’État prête 500 millions d’euros via la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Il porte ainsi son soutien financier à 1 milliard d’euros pour les transports du plan Marseille en Grand.
Alors que la Chambre régionale des compte a épinglé la légèreté de ce plan présidentiel, François Rebsamen continue d’en défendre les avancées et concrétisations. Il en veut pour preuve « 50% d’autorisations d’engagement à ce jour ». Il s’agit des financements débloqués au fur et à mesure de l’avancement des projets. En décembre 2024, ce chiffre atteignait 30%.
« Ça y est, les sous sont là », s’est réjouie Martine Vassal, ravie de constater l’avancement du plan mobilité. Dans les faits, sept des quinze premiers projets de transports du plan doivent être livrés en 2025. Comme la première phase d’extension du tramway Nord-Sud, pour relier Capitaine Gèze, au Nord, à La Gaye, au Sud d’ici décembre. Ou encore avant, le bus à haut niveau de service (BHNS B4) Capitaine Gèze – Fourragère.
Le maire de Marseille contrarié, préavis de grève à la RTM
Si le maire de Marseille Benoît Payan (divers gauche) était présent lors de la réunion, il n’a pas souhaité participer à la conférence de presse qui s’en est suivie. Dans une ambiance tendue, le maire aurait pointé les défaillances des transports marseillais comme l’arrêt du métro en soirée ou les récentes grèves, et le fonctionnement du GIP.
Après l’arrêt du ramassage des ordures dans le métro, puis une grève des conducteurs en juin, le syndicat FO, majoritaire à la Régie des transports marseillais (RTM), a déposé un préavis de grève de 6 mois à partir du 7 juillet. Les principales revendications concernent un renfort de personnel pour des conditions de travail dignes.