Le conseil municipal a voté le lancement d’une candidature pour inscrire les patrimoines naturels et culturels de la rade de Marseille au patrimoine mondial de l’Unesco.

C’est un vieux serpent de mer qui pourrait devenir réalité. Déjà en 2002, sous l’ancienne municipalité, l’État avait soumis une candidature pour inscrire la rade marseillaise au patrimoine mondial de l’Unesco. Une initiative relancée en 2021 à l’occasion du Congrès international de la nature (UICN) à Marseille, puis menée par le comité de pilotage CoPaM (Co-développer le patrimoine mondial en Méditerranée).

Un « travail approfondi qui a permis d’établir que la rade de Marseille présente les caractéristiques d’un patrimoine mixte remarquable. Tant du point de vue des critères naturels que de celui des critères culturels établis par l’Unesco », indique le conseil municipal ce vendredi 20 juin.

Les élus ont ainsi souhaité faire un pas de plus. Ils ont voté « le lancement de la candidature pour l’inscription des ‘patrimoines naturels et culturels de la rade de Marseille’ au patrimoine mondial de l’Unesco ».

Pour éviter que celle-ci ne reste lettre morte, la municipalité a également mis en place un comité de suivi de la candidature, avec l’État et CoPaM. Elle prévoit également un comité citoyen, scientifique et patrimonial, ainsi que les crédits nécessaires aux démarches et études.

de l'unesco, La rade de Marseille candidate au patrimoine mondial de l’Unesco, Made in Marseille

Un atout de plus pour la protection de la nature et du patrimoine ?

Pour défendre sa candidature, la Ville argue que la rade, de Corbières et l’Estaque au Nord jusqu’aux portes des Calanques au Sud, « abrite une biodiversité marine et littorale exceptionnelle en interaction directe avec une grande métropole […] une cohabitation historique entre des activités humaines millénaires et des milieux vivants ».

Ainsi, en plus de la richesse naturelle méditerranéenne, l’histoire plurimillénaire de ce port phocéen a vu naître des ouvrages de génie civil et militaire à forte valeur culturelle et patrimoniale, tout le long de la rade.

Au-delà de la mise en valeur de ces éléments, la candidature vise également à « protéger notre baie, notre littoral, et son patrimoine naturel et culturel », insiste la maire adjointe Samia Ghali. Notamment face à l’impact humain sur l’environnement et le patrimoine. Comme l’urbanisation, les activités portuaires « la pollution des bateaux », glisse l’élue.

La protection de l’Unesco pourrait ainsi être une carte de plus en faveur de la protection, à sortir pour divers projets.

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