L’ARS et le Département des Bouches-du-Rhône ont retenu le projet d’Ehpad municipal social porté par la Ville de Marseille dans les quartiers Nord. Pensé comme un lieu ouvert et intergénérationnel, il doit voir le jour en 2027 pour 25 millions d’euros.

Sur les 65 Ehpad de Marseille, seuls deux ne sont pas à but lucratif. Ces établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes sont rarement abordables. D’autant plus que « 20% des plus de 60 ans sont sous le seuil de pauvreté ». 

C’est ce que rappelait Audrey Garino, adjointe municipale à la solidarité, en octobre 2024. À cette époque, la Ville de Marseille candidatait à un appel à projets de l’Agence régionale de santé (ARS) et du Département des Bouches-du-Rhône.

Elle proposait de créer le premier Ehpad municipal de la commune, au cœur des quartiers Nord, au pied de la cité Campagne Lévêque (15e), au 462 chemin de la Madrague-Ville. La candidature, en partenariat avec le centre communal d’action sociale (CCAS), a su convaincre. Elle a été retenue officiellement cette semaine par l’ARS qui autorise ce nouvel établissement.

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L’ancienne mission locale au 462 chemin de la Madrague-Ville.

88 lits pour accueillir des personnes âgées en difficulté sociale

Le chantier va donc pouvoir débuter pour réhabiliter ce bâtiment fringant, bien qu’usé par des années d’abandon après avoir accueilli la mission locale. La Ville a indiqué vouloir investir 25 millions d’euros pour le transformer en Ehpad de 88 lits.

74 lits seront dédiés à de l’hébergement permanent, et 10 pour des « personnes handicapées vieillissantes ». Quatre lits serviront à de l’hébergement d’urgence ou temporaire. Un pôle d’activités et de soins adaptés (PASA) de 12 places doit aussi permettre d’accueillir les résidents ayant des troubles modérés du comportement.

Le CCAS aura la gestion de cet Ehpad, habilité à 50 % à l’aide sociale, pour garantir un accès équitable aux publics les plus fragiles, indique l’ARS.

Resto, café, commerces… Vers un « tiers-lieu intergénérationnel » ?

Lors de la candidature à l’appel à projets, l’adjointe municipale à la solidarité insistait pour la candidature de cet Ehpad sur un établissement qui ne fonctionne pas en vase clos. Audrey Garino évoquait « un restaurant ouvert au public », à la manière de l’Ehpad des Jardins d’Haïti.

Mais aussi « des commerces, cafés associatifs… En faire un lieu de vie de quartier. Un tiers-lieu intergénérationnel », formulait-elle.

Il faudra voir jusqu’où ira cette belle idée lors de sa concrétisation. Rendez-vous en 2027 ou 2028, date espérée de l’ouverture de l’établissement.

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