La toute première rame “nouvelle génération” de la ligne Marseille-Toulon-Nice vient d’être dévoilée. En tout, 16 trains seront exploités par l’opérateur Transdev à partir du 29 juin.
C’est sous une nuée de caméras et de smartphones pointés vers lui qu’a fait son entrée en gare Saint-Charles le nouveau train de Transdev, société de transport concurrente à la SNCF.
Baptisée « Omneo Premium », la rame flambant neuve qui a été dévoilée à la presse ce 19 mai est la première d’une flotte de 16 trains « nouvelle génération ». Ils circuleront à partir du 29 juin prochain entre Marseille et Nice, en passant par Toulon.
Un train toutes les heures
À l’occasion de cet événement, Renaud Muselier, le président de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, a symboliquement reçu la clé de ce premier train des mains de Thierry Mallet, président-directeur général de Transdev.
« Nous sommes la première région en France à avoir ouvert à la concurrence nos trains régionaux, a déclaré le chef de l’exécutif régional. Ce projet incarne notre volonté d’offrir un service public plus ambitieux avec, sur cet axe, une offre de trains doublée et des tarifs inchangés, qui baisseront de 20 % à partir du 1er juillet 2025 ».
Les rames, fabriquées par Alstom dans les Hauts-de-France, circuleront une fois par heure, proposant 14 allers-retours par jour en semaine et jusqu’à 16 le week-end.
Des nouveautés à bord
Ces trains remplaceront les cinq trains Corail de la ligne, atteints par la limite d’âge selon la Région Sud. Longs de 110 mètres, ils pourront accueillir 400 voyageurs assis et jusqu’à 730 en configuration de double rame.
Quelques nouveautés sont attendus à bord. Comme l’accès au wifi, la mise en place d’un portail de divertissement, une restauration légère et des espaces pour les vélos avec un système de réservation. L’embarquement sera par ailleurs possible de plain-pied pour les personnes à mobilité réduite.
La maintenance de ces rames, alimentées à 100 % par de l’électricité verte, sera assurée à Nice, sur un site de 2000 m2 en cours de livraison. L’objectif affiché est d’avoir « une disponibilité maximale du matériel roulant, essentielle à la régularité promise de 97,5 % ».
Un engagement de ponctualité
« Le système ferroviaire est un écosystème complexe, tient cependant à rappeler Antoine Seguret, directeur régional Transdev. Les retards ne sont pas toujours de la responsabilité de l’opérateur. Ils peuvent être dus à des incidents voyageurs ».
La société de transport s’engage cependant vis-à-vis de la région « sur des ratios de ponctualité et sur des ratios d’annulation de trains. Si nous ne les respectons pas, nous pouvons être durement pénalisés, en tout cas sur les causes qui nous appartiennent ».
Si les rames « nouvelle génération » devraient être progressivement déployées jusqu’en octobre, « d’autres seront louées les premiers mois pour que le service soit garanti et que les quatorze circulations par jour soient bien mises en œuvre dès le démarrage de la ligne », promet Transdev.
