Poétiques, spectaculaires, monumentales… des œuvres imaginées par l’artiste Laure Prouvost vont « réenchanter » le fort Saint-Jean cette année, à découvrir jusqu’en septembre. Une installation monumentale a également pris place au sein de la chapelle de la Vieille Charité.
Les promeneurs du Vieux-Port ont sans doute remarqué ces derniers jours une étrange sculpture en forme de girouette qui a fait irruption au fort Saint-Jean, au sommet de la tour carrée du Roy René. Elle est une Icare féminine en pleine chute vers la mer, l’œuvre de l’artiste contemporaine Laure Prouvost.
À partir du mercredi 2 avril et jusqu’au dimanche 28 septembre 2025, les visiteurs du Mucem vont pouvoir découvrir au cœur de l’ancien fort militaire des installations poétiques déployées dans le cadre de l’exposition « Au fort, les âmes sont ».
Un parcours dans des lieux cachés du fort
Pour sa « carte blanche » au Mucem, Laure Prouvost a choisi de revisiter le mythe méditerranéen d’Icare. Trois autres installations racontent le voyage de son homologue féminin, jusqu’à sa chute dans la mer après s’être brûlé les ailes en s’approchant trop près du soleil.
« L’humain, dans sa course au progrès, a toujours le désir d’avoir plus. « Icare, Us, Elle » nous invite à questionner cela, ainsi que notre rapport à la nature et aux éléments », détaille l’artiste reconnue internationalement.
Le public est ainsi invité à une déambulation aux multiples surprises à travers le « fort Saint-Jean réenchanté », dans des lieux habituellement inaccessibles, de la chapelle à un entrepôt voutée, afin de « leur insuffler une vie nouvelle et de les emporter dans un récit fait de magie et de métamorphoses ». « Nous souhaitions repartir à la conquête culturelle du fort, un lieu très fermé, à l’histoire militaire », explique le directeur du Mucem Pierre-Olivier Costa.
L’artiste a notamment exploré le travail du verre en partenariat avec le Cirva, et de la prise de vue sous-marine, créant notamment une vidéo inédite avec des acteurs apnéistes, dans les calanques de Marseille.
Ouverture en avant-première le 2 avril
L’exposition ouvrira en avant-première le mercredi 2 avril. Le rendez-vous est donné de 14h à 18h, dans la cour de la Commande pour ne rien rater des impromptus musicaux proposés, tandis qu’autour de la chapelle apparaîtront les magiciens et magiciennes du collectif Microfocus. À 15h, une chorale d’une cinquantaine d’enfants joueront des chants d’oiseaux.
Des ateliers de fabrication de costumes et des stands de maquillage, de création papier et végétaux seront par ailleurs proposés pour que petits et grands puissent « se rapprocher des personnages poissons-oiseaux qui peuplent l’univers de Laure Prouvost ».
Enfin, un bar et un food truck prendront place dans la cour de la Commande pour ceux qui souhaiteront se rassasier et se désaltérer, de 14h à 21h30.
Une œuvre monumentale à la Vieille Charité
Non loin du Mucem, Laure Prouvost a également installé une sculpture monumentale au sein de la chapelle du Centre de la Vieille Charité. Cette œuvre visuelle et sonore s’inspire de l’architecture du lieu pour faire résonner les souvenirs et les récits d’habitants du Panier.
Intitulée « Mère We Sea », cette exposition sera visible gratuitement jusqu’à fin janvier 2026. Une après-midi festive et familiale est prévue pour son inauguration ce mercredi 2 avril, de 13h30 à 17h30.
Au programme : un concert de la chorale des élèves du conservatoire Pierre Barbizet, suivi d’animations pour les enfants et les familles, avec des close-up de magie, des ateliers de maquillage ou encore de création plastique.