Six matches de la Coupe du monde de Rugby 2023 se joueront à Marseille, au Vélodrome. Un événement annoncé comme « mémorable », avec près de 400 000 visiteurs attendus dans la ville. Alors que la municipalité a revu sa participation financière à la baisse, de fortes retombées économiques sont annoncées sur le territoire.
Six matches au Vélodrome dont deux quarts de finale, et l’équipe de France à Marseille pour un match de poules contre une équipe africaine qui reste à définir. Le directeur général du Comité d’organisation de la coupe du monde de rugby France 2023, Claude Atcher, « croise les doigts pour que ce soit l’Algérie. À Marseille ! » pour la fête, mais aussi le symbole, sportif, de « réconciliation » entre les deux pays, alors que cette dernière refait débat.
Quoiqu’il en soit, l’ancien rugbyman à la tête de l’événement l’annonce « encore plus mémorable qu’en 2007. En particulier suite à la crise sanitaire mondiale qui donne des envies de fête, de sorties, de voyages ». S’il est si optimiste, c’est surtout que la billetterie qui vient d’ouvrir a déjà écoulé « un million de billets en trois après-midi. C’est du jamais vu ! »
« Entre 20 et 30 millions » de retombées par match pour Marseille
Pour les quatre premiers matches de poule à Marseille, « 85 % des places sont déjà vendues », soit 220 000 environ. Aucun doute pour Claude Atcher que les matches se joueront à guichets fermés et attireront « le monde entier à Marseille. On attend 800 000 étrangers en France. 38 % des billets pour les matches au Vélodrome sont achetés par des britanniques. Il n’y a plus une chambre d’hôtel de libre sur le week-end d’ouverture. Une belle perspective pour les hôteliers. Ils peuvent se projeter un peu après ces moments difficiles ».
Si on en croit le directeur général du comité d’organisation, les retombées économiques « directes » seront au rendez-vous. « Les supporters restent au moins trois jours. On estime à 2 milliard d’euros l’impact touristique de la coupe du monde en France. À Marseille, les dépenses des visiteurs sur le territoire devraient tourner entre 20 et 30 millions d’euros par match », promet-il.
Avec 400 apprentis (en sport, tourisme et sécurité) embauchés dans la région, Claude Atcher met en avant un événement sportif « ancré dans les problématiques sociétales. L’embauche, la formation, l’emploi… » Notamment les problématiques locales : « Nous avons bien compris les problèmes financiers de la Ville de Marseille ».
Les Marseillais économisent 3,5 millions d’euros pour l’organisation
Cette dernière devait assumer « sept millions d’euros pour l’organisation de la coupe », poursuit le maire, Benoît Payan. « Nous avons discuté et travaillé avec le comité pour diviser par deux la facture. Soit 3,5 millions d’euros à la charge de la Ville, et autant d’argent économisé au service du sport pour tous », lance-t-il.
Comment ? « Avec de l’imagination et de l’inventivité », se contente de détailler l’élu, tout en affirmant maintenir un événement « aussi bien, voire mieux ». Le directeur du comité d’organisation précise quant à lui que les discussions avec les partenaires « comme l’OM, Aréma ou d’autres collectivités » ont permis de faire baisser certaines notes (transports, stade, infrastructures…). Mais il ajoute également que « d’autres partenaires ont investi ». Pour sa part, le comité d’organisation a maintenu son engagement initial de 12 millions d’euros.