Le gouvernement vient de lancer sous la houlette de son président socialiste, François Hollande, un vaste programme de rénovation urbaine pour les quartiers les plus en difficultés en France. Dans le lot, Marseille décroche pas mal de subventions puisque 9 quartiers bénéficieront d’aides nationales et 5 autres d’aides régionales attribuées via l’intermédiaire du Préfet.
Le dispositif de l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine), dont le premier programme a été lancé par Jean-Louis Borloo en 2003 arrive à expiration. L’Etat est donc reparti de plus belle, avec un projet 2014 – 2024 qui comprend au total 5 milliards d’euros de subventions pour 200 quartiers en France. Mais cette fois-ci, « les contrats seront signés avec les agglomérations car le précédent plan avait pour défaut de n’impliquer que les communes, sans les autres partenaires », a précisé le nouveau ministre de la Ville, Patrick Kanner.
A Boulogne-sur-Mer, puis à Lens, je viens partager avec les citoyens le choix des 200 quartiers qui seront les villes solidaires de demain.
— François Hollande (@fhollande) 16 Décembre 2014
Marseille écope de 76 millions pour des quartiers dits d’intérêt régional. Le Préfet affinera avec les élus locaux et les spécialistes de la ville l’enveloppe attribué à chacun des quartiers concernés. Ils sont 5 au total :
- Consolat / Ruisseau Mirabeau
- Campagne Levèque
- Résidence les Aygalades
- La Maurelette
- Bassens / Les Arnavaux
Et d’une enveloppe globale d’environ 20 millions d’euros d’aides pour chacun des 9 quartiers sélectionnés à l’échelle nationale et qui seront, eux, pris en charge par l’ANRU directement :
- Centre Nord / Saint-Mauront
- Air Bel
- Saint-Paul / Malpassé / Oliviers / Lilas / Lauriers
- Frais Vallon / La Rose
- Flamants / Saint-Barthelemy /Font Vert
- Saint-Antoine, Bricarde, Castellane
- Solidarité / Kallisté
- La Savine
- La Cabucelle, Les Crottes
La carte des quartiers concernés © ANRU
Ces quartiers ont été sélectionnés avant tout pour :
- le mauvais état de leur parc d’habitation
- le manque de mixité des activités
- une mauvaise ouverture du quartier sur le reste de la ville et un mauvais accès aux transports
- une mauvaise qualité de l’environnement urbain
L’avantage de l’ANRU, c’est qu’elle va directement recruter les ouvriers du bâtiment dans les quartiers concernés pour leur rénovation. Cela créé donc des emplois et insère des jeunes dans le monde professionnel, mais permet aussi une meilleure acceptation du projet par les habitants qui sont directement impliqués. Tout le monde est gagnant ! Collectivités et habitants.
Les mesures qui seront prises dans ces quartiers seront d’y construire des équipements publics culturels, sportifs, éducatifs, d’y amener une meilleure offre en transport, de rénover les bâtiments en mauvais état, d’aménager des espaces publics et jardins agréables mais aussi d’accompagner la création de commerces et de bureaux pour faire renaître de la mixité là où il n’y avait quasiment que des logements.