Ma Maison bien-être, espace dédié aux malades du cancer, devrait ouvrir ses portes à la mi-novembre. Concept unique en son genre, le nouveau siège du comité départemental de la Ligue contre le cancer est pensé comme un cocon pour soutenir chacun dans son parcours contre la maladie. Nouveauté : il sera accessible au grand public deux samedis par mois.

C’est un projet unique en son genre. Un concept inédit en France. Il faudra encore attendre quelques semaines pour pouvoir pousser la porte des lieux. À la mi-novembre, Ma Maison bien-être va ouvrir au 7, rue Francis-Davso, à Marseille, à deux pas du Vieux-Port.

Une structure entièrement dédiée à toutes les formes de maladies liées au cancer « pour rapprocher le public de la Ligue contre le cancer, donner les clés pour vivre plus aisément les parcours de soins, soutenir les proches… », explique Charlotte Douchet, responsable prévention et entreprise du Comité départemental de la Ligue contre le cancer.

Il a fallu de l’imagination et d’importants efforts, pour transformer cette ancienne banque de 400 m2 en « une maison, un lieu cocooning et solidaire où des ateliers seront organisés ». Et des mois de recherche pour trouver le bon emplacement. « Dans le 9e nous étions très excentrés de la ville, et ce n’était pas facile de se déplacer en transport pour venir jusqu’à nous, et puis nous manquions de place. Nous nous sommes donnés comme challenge de trouver un autre lieu, et ça n’a pas été simple », confie Magali Maugeri, directrice de la Ligue contre le cancer des Bouche-du-Rhône. Mission accomplie.



Sous les couleurs de la convivialité

L’ouverture, prévue initialement en début d’année, a été retardée en raison de l’épidémie de Covid-19. Les équipes sont actuellement sur le pied de guerre pour terminer les travaux, mettre tout en place et accueillir les premiers patients.

Composé d’un sous-sol et d’un rez-de-chaussée, le nouveau siège de la Ligue départementale contre le cancer, « beau et atypique », a été pensé pour recevoir les malades comme dans une maison conviviale.

Le mobilier et les couleurs ont été soigneusement choisis, en fonction des espaces, pour offrir un cadre chaleureux, percé de lumière. Du marron, du rouge… Des tons chauds pour se différencier des structures hospitalières. « Il ne faut pas oublier que ces personnes sont là dans une optique de reconstruction », souligne Magali Maugeri.

Sports adaptés, détente, salon de coiffure, boutique solidaire…

Toute la semaine, pour renforcer le soutien psychologique, la structure proposera différentes activités comme la pratique de sports adaptés, yoga, massage, réflexologie… Elle disposera d’un corner détente et d’un salon de coiffure. « On le sait malheureusement lorsqu’arrive le douloureux moment de se raser la tête en raison de la chimiothérapie, les malades qu’ils soient femmes ou hommes, pourront le faire, ici, avec un coiffeur spécialement formé. Et quand vient le temps de la faire repousser, c’est pareil, ils pourront revenir, avec cette envie de changer de tête, de se faire chouchouter ».

D’autres services se développeront autour du salon pour aider les personnes à se réconcilier avec leur image souvent mise à mal durant et après la maladie. À titre d’exemple, « une boutique solidaire » proposera en toute gratuité des perruques, prothèses, crèmes de beauté et accessoires de mode, afin d’aider les patient(es) atteints d’un cancer de vivre au mieux leur quotidien.

La cuisine : une recette soignée pour aider à la reconstruction des malades

La cuisine, elle, sera cœur de toutes les interactions. « C’est l’espace de convivialité par excellence, qui nous permettra de recevoir autour d’un café, pour éviter que cela ne fasse trop consultation, car nous arrivons en complément du soin, il faut un autre cadre », reprend Magali Maugeri.

Naturellement, dans cette démarche d’accompagnement des malades et de leurs familles, des pièces plus intimistes sont prévues. « Nous avons la chance d’avoir la cuisine dans une véranda sous un puits de lumière, car elle joue aussi un rôle important dans la reconstruction ».

Ici, pourront être dispensées des consultations nutrition et des conseils préventifs. Et même des chefs se relaieront pour des ateliers cuisine. La Ligue contre le cancer travaille avec l’association Gourméditerranée pour mettre en place ces cours, qui seront également accessibles au grand public. La Ligue a en effet décidé d’ouvrir ses portes aux particuliers, le samedi, à raison de deux fois par mois, dans une démarche de prévention.

Ils pourront ainsi apprendre à cuisiner léger et sain, tester les cours de yoga ou relaxation. « C’est quelque chose de nouveau qui n’existait pas avant. C’est l’occasion de montrer combien il est important de s’occuper de soi ».

Des soirées à thème seront également au programme ainsi que des conférences tous les week-ends, accessibles au grand public.

« Tous unis contre la maladie »

Pour agrémenter tout ça, la Ligue souhaite que des artistes s’approprient les lieux. « Ce sera, là encore, une occasion pour le public de découvrir une exposition, par exemple, tout en découvrant une mission au cœur de leur ville, pour montrer que nous sommes tous unis contre la maladie ».

La directrice espère que la Ligue poursuivra sa mission. Si la détermination est là, « l’année n’a pas été simple. Elle a été marquée par une chute des dons de l’ordre de 30%. C’est normal, c’est difficile pour tous, mais on sent une réelle précarité des malades que l’on accompagne ».

Dans le contexte actuel, lié à la crise sanitaire, elle devra attendre le feu vert du Comité national pour recevoir les premiers patients.

L’inauguration officielle avec l’ensemble des partenaires devrait avoir lieu en février, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer. C’est la dernière ligne droite pour toute l’équipe qui ouvre ainsi un nouveau chapitre de son histoire.

 

https://www.facebook.com/ligueContreLeCancer13/videos/924952451358503

 

Toutes les informations sur le site du comité départemental. Ma Maison bien-être, 7 Rue Francis Davso, 13001 Marseille.

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