L’exposition « Futurs » qui se tient jusqu’au 27 septembre 2015 à la Vieille Charité est un véritable voyage dans le temps… Un retour dans la passé, un siècle plus tôt, pour admirer avec bonheur et étonnement comment Matisse ou Miro imaginaient leurs futurs. Une expo réussie qui gagne à être partagée. Michèle Clavel était à l’inauguration aujourd’hui, et vous propose en exclusivité un reportage photos, qui vous donnera sans doute l’envie de vous y rendre.
Au total, l’exposition Futurs présente 100 tableaux pour 88 artistes. Il aura fallu environ 2 ans de travail pour mettre au point toute la scénographie… De Miro à Matisse en passant par Kandinsky, Libeskind, Hervé Di Rosa, Max Ernst ou l’architecte Claude Parent. Trois thèmes sont développés autour de trois grands titres fondateurs de la littérature et du cinéma du 20e siècle : la ville utopique dans Metropolis, le monde robotisé dans La guerre des mondes, et le cosmos de L’odyssée de l’espace.
Synopsis de l’exposition
Au 20e siècle, l’avènement de la science et son emprise dans les domaines de l’industrie, de la technologie et de l’architecture, ont inspiré nombre d’artistes et ouvert leur imaginaire. Par voie d’anticipation et d’évasion les représentations artistiques véhiculent une esthétique visionnaire, imaginant ce que pourrait être le futur ou ce qu’aurait pu être le présent.
Des premières représentations des nouvelles métropoles à la fascination de la conquête spatiale, l’exposition rend compte de l’intérêt des artistes pour les innovations dans les domaines de l’architecture, de la robotique et de l’imagerie spatiale. Elle aborde un cheminement ascensionnel à partir de trois grands titres fondateurs de la littérature et du cinéma de la ville utopique dans Metropolis, au monde robotisé de La guerre des mondes, pour s’échapper dans le cosmos de L’odyssée de l’espace. Ces trois thèmes forment les trois sections de l’exposition.
Les villes aux décors futuristes font fantasmer les artistes
Les villes deviennent le théâtre de scènes futuristes (Giacomo Balla, Dynamisme d’une automobile). Artistes et architectes les transforment en métropoles grouillantes et foisonnantes, constituées de gratte-ciel ou inventent des architectures fonctionnelles, évolutives ou fictives, libérées des contraintes spatiales (Fernand Léger, Échafaudage ; Kasimir Malevitch, Gota).
Parallèlement à cet enthousiasme relayé par la diffusion de manifestes, un regard critique se porte sur l’urbanisation sans limite dont le futur imaginé par Fritz Lang prédit les désenchantements de l’Entre-Deux-guerres. Les vues labyrinthiques (Paul Citroën, Metropolis) ou les représentations anthropomorphes des machineries industrielles (Carl Grossberg, La salle des machines) dénoncent le pouvoir d’aliénation des villes modernes.
FUTURS de la ville aux étoiles
Matisse, Miró, Calder…
22 mai – 27 septembre 2015
Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais en coproduction avec les Musées de Marseille.